Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Le siège de l'UGTA a abrité hier la conférence nationale des présidents d'APC du FLN. L'objet de la rencontre portait sur le débat du projet de loi relatif au code communal. Abdelaziz Belkhadem qui a présidé la réunion n'a pas tari d'orientations en direction des élus de son parti. Prodiguant conseils et donnant des instructions, le secrétaire général du FLN est longuement revenu sur l'historique des textes relatifs aux communes, non sans insister sur les différents dysfonctionnements qu'ont vécus les mairies en raison de l'incompétence des élus ou encore du manque de moyens. Il rappellera que la révision du code communal est l'une des revendications de son parti, à l'instar de celles liées aux lois sur les partis politiques, les associations, la fiscalité locale et le régime électoral. A propos de ce dernier, M. Belkhadem a réitéré la position du FLN quant à la suppression du mode électoral pour les APC, affirmant que la proportionnelle intégrale ne saurait être appliquée à l'exécutif communal, s'appuyant pour ce faire sur les exemples de nombreuses APC bloquées en raison de la multiplicité des partis. En revanche, la proportionnelle intégrale continuera à être appliquée pour les législatives dès lors que les missions des deux institutions sont différentes. Revenant au code communal, il évoquera la relation entre les élus locaux et l'administration, qui fait couler beaucoup d'encre et de salive, les présidents d'APC dénonçant souvent l'empiètement par les walis ou encore les chefs de daïra sur leurs prérogatives. «La tutelle, comme on l'appelle, a pour mission de vérifier si les délibérations des APC sont règlementaires», dira le secrétaire général du FLN, non sans signaler des dépassements commis par cette même tutelle en donnant des exemples concrets. Le FLN estime que l'exercice du contrôle est nécessaire, à condition qu'il ne constitue pas une épée de Damoclès sur la tête des élus. M. Belkhadem indiquera, toujours à propos des délibérations, qu'en principe seules celles qui sont liées à l'utilisation des deniers publics, à l'ordre public, à l'unité et aux constantes doivent faire l'objet d'un contrôle de l'administration. Toujours dans le même registre, l'orateur dira que beaucoup de préoccupations du parti qu'il dirige ont été prises en charge dans le nouveau projet de code communal qui sera débattu par les deux chambres du Parlement au cours de l'actuelle session. A l'image de la problématique du retrait de confiance qui intervient pour un oui ou pour un non. «Il faudra déterminer les cas qui présideront au retrait de confiance, en plus de ceux qui sont contenus dans le projet de loi.» Le secrétaire général du FLN sera talonné dans ses propos par le député du même parti, Messaoud Chihoub, constitutionaliste, qui donnera lecture des recommandations et autres propositions de l'ex-parti unique élaborées après la réunion de formation qui s'est tenue dernièrement à Blida. Le FLN propose que la démocratie participative contenue dans le nouveau texte doit pouvoir s'exercer de manière concrète à travers l'organisation par les présidents d'APC d'assemblées générales avec les citoyens pour recueillir leur avis sur toutes les questions liées à la gestion de la commune et à son développement. Les députés du parti proposeront, du moins c'est ce qui a été laissé entendre, des amendements au texte, dont un relatif à la possibilité du citoyen d'adresser des questions aux élus de la commune. Il n'y a pas de raison que les parlementaires le fassent pour l'Exécutif et que l'on dénie ce droit au citoyen, a indiqué le secrétaire général du parti. Dans les interventions aussi bien de Belkhadem que de Chihoub, il n'a pas été question de la protection de l'élu. Un problème soulevé par l'assistance qui insistait sur ce volet à même de permettre aux présidents d'APC d'être à l'abri d'éventuelles pressions et de tout problème lié à la corruption et au clientélisme. Il faut souligner que deux commissions ont été mises en place hier. La première relative à la déclaration de politique générale qui reprendrait l'ensemble des orientations données par le secrétaire général et celles qui ont émergé de la salle. La seconde est liée aux amendements, chargée de recueillir les changements proposés par les élus présents. F. A. Kasma de Hydra : la réunion se transforme en bagarre Les élections pour le renouvellement des kasmas continuent à susciter des remous dans la maison FLN. Les postulants n'hésitent plus à en venir aux mains pour se frayer un chemin au poste de secrétaire général de cette structure du parti. Cela a été le cas hier au niveau de Hydra. La réunion qui devait permettre aux militants de voter pour leur candidat s'est tenue non pas au siège de la kasma mais au Mouflon d'or. Une réunion qui a tourné à la bagarre générale et a dû être reportée sine die.