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Les femmes parlementaires «solidaires» dans la lutte contre le cancer du sein Les élues s'engagent à mener un travail continu d'information et de sensibilisation
Photo : APS Par Karima Mokrani Les députés femmes se mobilisent pour des actions concrètes contre le cancer du sein. Un mal ravageur qui fait, chaque année en Algérie, 9 000 nouvelles victimes, dont 3 500 décès. «Nous avons un rôle très important à jouer dans la lutte contre le cancer du sein. Nous intervenons dans une institution législative et nous pourrons donc aider à la mise en place de textes qui seront à même d'assurer un meilleur accès aux soins à toutes les femmes atteintes. Notre mission est aussi de nous rapprocher des femmes et de les sensibiliser sur cette maladie dangereuse. Chacune de nous est appelée à un travail de fond dans la wilaya où elle a été élue», a insisté, hier, Mme Djeffal Saliha, députée FLN, lors des travaux d'une journée parlementaire portant sur ce thème, organisée à l'appel de l'association d'aide aux personnes atteintes de cancer El Amel. Mme Nouara Saâdia Djaâfar, présente à cette rencontre de femmes, sur un sujet qui concerne les femmes - les hommes aussi - revient sur le rôle de la société civile et, avec elle, les pouvoirs publics : «Le travail d'information et de sensibilisation qui doit être engagé dans ce sens ne doit pas être à la charge d'une seule association ou d'une seule partie. Nous sommes tous interpellés, société civile, professionnels de la santé et pouvoirs publics.» La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine appelle à l'union de toutes les forces : «Nous devons être unis contre ce fléau qui avance d'une année à une autre.» Et dire à l'adresse de l'association El Amel : «Je félicite l'association pour tout le travail qu'elle fait dans ce domaine. Je vous déclare mon soutien total pour toutes les actions que vous engagez et que vous engagerez à l'avenir.» La représentante du gouvernement, étant elle-même issue de la société civile, estime toutefois nécessaire de souligner que ce travail ne doit pas être occasionnel et limité dans le temps : «C'est un combat que nous devons inscrire dans la durée.» Cela doit cibler, de façon particulière, les femmes dans les régions enclavées du pays : «Ce cancer fait plus de victimes dans les régions enclavées du pays. L'ignorance de la maladie et des moyens de sa prévention est la cause majeure de son évolution rapide. Nous devons renforcer notre travail de sensibilisation dans ces régions.» Le Dr Chibane du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) révèle que, contrairement à d'autres pays de par le monde, le cancer du sein en Algérie touche de plus en plus de femmes jeunes : «Alors que dans d'autres pays, il cible les femmes de 60 ans et plus, chez nous, il attaque les femmes de 45 ans. Souvent, le diagnostic se fait tardivement. Des femmes perdent leur sein - leur féminité -, d'autres décèdent carrément.» Meilleur moyen de prévention, le diagnostic précoce : «Nous préconisons le dépistage pour toutes les femmes à partir de l'âge de 40 ans. Il faut faire ce dépistage. Le ministère du Travail et de la Protection sociale vient d'ouvrir quatre centres pour cela. De son côté, le ministère de la Santé a annoncé le lancement d'un plan national contre le cancer du sein.» Insistant sur le dépistage et le diagnostic précoce, le Dr Chibane assurera que l'objectif est de réduire, un tant soit peu, le nombre de décès : «Notre objectif est de diminuer la mortalité.»