Photo : M. Hacène Par Rafik Elias La prochaine rencontre du Conseil des chefs d'entreprise France-Algérie se tiendra le 8 novembre, a annoncé le Medef international (patronat français) sur son site internet. Cette rencontre vise à «mieux comprendre les nouvelles dispositions introduites par la loi de finances complémentaires 2010» et «d'identifier leurs implications concrètes pour les entreprises», a indiqué le Medef international qui anime pour rappel 54 conseils de chefs d'entreprises bilatéraux. Organisée autour de M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, de M. Marc Bouteiller, chef de service économique à Alger, et d'entreprises implantées dans ce pays, cette réunion sera l'occasion de faire le point sur l'état de la relation bilatérale, un an après la visite en Algérie de Laurence Parisot, présidente du Medef. Elle intervient aussi au lendemain de la nomination de deux coordonnateurs de la relation économique bilatérale, l'ancien Premier ministre M. Jean-Pierre Raffarin et M. Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements. L'Algérie, notamment grâce aux apports considérables du secteur pétrolier (4e exportateur mondial de gaz naturel), a été «peu affectée par la crise», estime le Medef, rappelant que l'Algérie a accumulé des réserves de changes de 150 milliards de dollars et réussi à s'affranchir de sa dette externe, ce qui a rendu possible le lancement de trois plans consécutifs de soutien de la croissance par l'investissement notamment le dernier programme de 2010-2014 pour lequel le gouvernement a dégagé 286 milliards de dollars. Dans ce cadre, les entreprises françaises sont invitées à y participer (au même titre que les autres partenaires de l'Algérie) même si les investissements français en Algérie restent toujours frileux. Cette visite intervient également au moment où le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a encore rappelé à l'occasion de la présentation de la déclaration de politique générale l'attachement de l'Algérie à toutes les nouvelles dispositions économiques prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC 2009 et une nouvelle fois confirmées dans la LFC de 2010). En matière de commerce, il y a lieu de rappeler que le montant des échanges entre l'Algérie et la France a doublé en 10 ans, franchissant pour la première fois le seuil des 10 milliards d'euros (+ 41%). La France est le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché supérieure à 18% en 2010 et le premier investisseur étranger (hors hydrocarbures). L'Algérie demeure le troisième client de la France hors Organisation de commerce et de développement en Europe (OCDE), avec 5 milliards d'euros.