Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Pour pouvoir prétendre organiser, ou voir sa candidature retenue à un événement sportif d'envergure mondiale ou continentale, il faut remplir plusieurs conditions et non des moindres. Entre autres, disposer d'une infrastructure hôtelière qui réponde fidèlement aux exigences requises. Dans ce domaine, il faut reconnaître que l'Algérie accuse du retard par le fait que la quasi-majorité des structures présentes sont dépourvues d'espaces spécifiques au maintien de la forme des sportifs. De plus, il faut admettre que l'hébergement d'athlètes de haut niveau n'est pas une mince affaire car il s'agit d'une clientèle aux exigences spécifiques, c'est-à-dire tant sur le plan de la restauration que sur celui de la récupération. En clair, cela exige un niveau de compétence du personnel de l'hôtel et aussi de pouvoir offrir à ce type de clientèle les moyens de récupérer dans de bonnes conditions, c'est-à-dire disposer d'annexes appropriées (salle de récupération et aires de relaxation). Autant de conditions dont ne disposent pas nos hôtels. Il faut aussi remarquer que les nouveaux hôtels qui ont ouvert leurs portes ces dernières années sont situés pour la plupart en plein centre urbain. Une donne qui ne peut convenir aux sportifs car les obligeant à se déplacer pour se rendre aux lieux de compétition ou d'entraînement pendant toute la durée de la compétition. On peut donc supposer que les investisseurs qui se sont lancés dans ce créneau se sont plutôt empressés d'ériger des bâtisses sans tenir compte des besoins de la clientèle sportive ou bien contraints. En effet, certains y ont pensé mais n'ont pu concrétiser entièrement leur plan faute de grande assiette de terrain. Et de se limiter ainsi à ériger un parking pour les véhicules des clients. Il va de soi également, que dans le listing des conditions à remplir pour organiser des événements sportifs, le critère de l'hébergement des athlètes, c'est-à-dire l'infrastructure hôtelière, est des plus draconiens et par ailleurs peut grandement influencer la commission chargée du choix du pays ou de la ville qui va abriter l'événement. On peut dès lors avancer que nos décideurs ont compris qu'il serait inutile de déposer une candidature pour l'organisation de grands événements sportifs avec les niveaux actuels de prestation de nos hôtels, du moins dans un proche avenir. Quant au long terme et si l'on veut réunir un maximum de chances pour l'organisation de grands événements sportifs, il faudra nécessairement inscrire dans le cahier des charges des investisseurs l'impératif d'ériger des infrastructures qui répondent aux standards internationaux, c'est-à-dire répondre à l'exigence de toutes les catégories de clientèles et non pas se limiter à la clientèle ordinaire. Mais combien seront-ils à s'inscrire dans cette stratégie ? C'est là toute la question. Il faut donc admettre que l'idée d'organiser une grand événement sportif à brève échéance est irréalisable d'autant que le l'Etat a d'autres priorités socio-économiques et ne saurait donc supporter le financement de la réalisation d'infrastructures hôtelières. Il pourrait seulement intervenir dans le crédit de financements octroyés aux promoteurs de ces projets.