Le Fonds monétaire international (FMI) a établi la même conclusion que celle du Premier ministre Ouyahia, faite il y a quelques jours, concernant le solde budgétaire. Ce dernier a fait savoir que le gouvernement prévoit un important déficit budgétaire à la fin de l'exercice 2010. Le FMI, dans son dernier rapport publié hier sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) prévoit une évolution favorable de la majorité des indicateurs économiques de l'Algérie pour 2010 et 2011 à l'exception du solde budgétaire qui demeurera négatif. Si l'institution que dirige DSK n'explique pas les raisons d'un tel résultat, Ahmed Ouyahia a fait savoir, lors de la présentation de la politique générale du gouvernement, devant les députés, que cette situation est expliquée par les dépenses liées au nouveau programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014), à la hausse des salaires des agents de l'Etat et au recrutement dans la Fonction publique. Cela est également lié aux transferts sociaux qui ont dépassé les 1200 milliards de dinars en 2009. «Une année qui s'est achevée par un déficit budgétaire sensible, le premier de la décennie», a indiqué la même source, ajoutant que le Fonds de régulation des recettes des hydrocarbures sera sollicité pour alléger le déficit. Par ailleurs, le FMI a fait savoir que le PIB nominal du pays devra augmenter à 159 milliards de dollars en 2010 (contre 139,8 milliards de dollars en 2009) pour s'accroître encore à 171,6 milliards de dollars en 2011. Sur les 12 pays exportateurs de pétrole de la région, l'Algérie vient en quatrième position en termes de PIB nominal, devancée par l'Arabie saoudite (434,4 milliards de dollars), l'Iran (337,9 milliards de dollars) et les Emirats arabes unis (239,6 milliards de dollars). Quant au taux de croissance du pays, il devrait s'établir, selon le FMI, à 3,8% en 2010 et à 4% en 2011 contre 2,4% en 2009. Concernant la dette extérieure brute, les statistiques du FMI montrent que l'Algérie est, de loin, la moins endettée de la région avec une dette extérieure représentant seulement 2,9 % du PIB en 2010 avant de décroître encore à 2,2% du PIB en 2011 contre 34,1% sur la période 2000-2005. Au sujet de l'inflation, le FMI indique qu'elle suit une tendance baissière pour s'établir à 5,5% en 2010 et à 5,2% en 2011 contre 5,7% en 2009. Le solde des transactions extérieures courantes du pays demeurera positif puisqu'il devra se chiffrer à +3,4 % du PIB en 2010 pour un montant de 5,4 milliards de dollars, et à +3,6% en 2011 pour 6,2 milliards de dollars (contre +0,3% en 2009 avec 0,4 milliard de dollars). Abordant le commerce extérieur, le FMI table sur des exportations algériennes de 61,8 milliards de dollars sur l'année 2010 et des importations de 54 milliards de dollars, soit un excèdent commercial de 7,8 milliards de dollars pour l'exercice en cours. Pour 2011, l'institution de Bretton Woods prévoit pour l'Algérie des exportations encore en hausse avec 67,1 milliards de dollars et des importations de 57,6 milliards de dollars, donnant un excèdent commercial de 9,5 milliards de dollars. S. B.