Photo : S. Zoheïr Par Wafia Sifouane Le très attendu Salon international du livre d'Alger (SILA), dans sa 15ème édition, a ouvert ses portes au public hier dans la matinée enregistrant pour sa première journée un nombre considérable de visiteurs. Abrité par le complexe olympique Mohamed Boudiaf, sous un immense chapiteau toujours aussi mal aéré que l'édition précédente, le Sila a attiré un bon nombre de curieux.A l'intérieur, 460 maisons d'éditions exposent leurs livres et produits dérivés. Mais les visiteurs semblent hésiter à mettre la main à la poche et prennent du temps pour se décider. «J'ai trouvé d'excellents ouvrages sur la médecine mais je vais encore faire un tour pour voir si je pourrais les avoir à un prix moins cher», nous dira une jeune étudiante dont la copine a, elle, fait le plein de romans classiques de la littérature française.Les couloirs sont bien dégagés. Les organisateurs qui ont tenu compte des remarques faites sur les stands trop rapprochés, les ont élargis à cinq mètres au lieu de trois mètres l'année dernière. S'agissant de la qualité des ouvrages, on relèvera que plusieurs éditeurs invités ont opté pour le déstockage et ont ramené des livres anciens tandis que d'autres ont choisi la réédition. Dès l'entrée du chapiteau, le visiteur est attiré par le stand suisse agréablement aménagé faisant face à celui des éditions Dalimen. Ce dernier met en avant les derniers produits de l'éditeur dont les bandes dessinées et les albums de caricatures ainsi que livres d'histoire romancés. On notera également que l'enfant a une bonne place au sein du Sila. De nombreux éditeurs algériens et étrangers spécialisés réservent des pans entiers de leurs stands aux livres d'enfants et parascolaires.Au stand de l'ENAG, l'histoire est reine avec beaucoup d'ouvrages qui traitent de l'histoire en général ainsi que des essais. Au stand Alpha, on relèvera un grand intérêt du public pour la littérature algérienne «nous avons une douzaine d'ouvrages d'auteurs algériens à l'image de Zohour Ounissi, Tassadit Yacine, Waciny Lâaredj. Du roman en passant par la nouvelle et l'essai, Alpha tente de diversifier ses produits à travers lesquels nous essayons de toucher toutes les tranches de public», déclare Samia Khorsi, responsable du pôle édition chez Alpha. Concernant ce premier jour du salon, notre interlocutrice, assez satisfaite, déclare être étonnée d'une présence massive du public «cela n'est que le 1er jour et comme vous voyez, il y a du monde, les gens s'intéressent et achètent des livres», dira-t-elle avant d'ajouter que des remises importantes seront faites sur les anciennes publications d'Alpha éditions. De l'autre côté du salon, les visiteurs se bousculent devant un stand affichant des réductions sur les ouvrages de recherche scientifique. «C'est vraiment une aubaine pour nous de pouvoir dénicher de telles occasions», nous déclare un jeune étudiant. Les incontournables livres de cuisine sont toujours là ainsi que les livres religieux mais en quantité réduite cette année. Entre universitaires, professionnels et simples citoyens, les Algériens affichent un véritable intérêt pour ce Salon international du livre. D'ailleurs, même une école primaire privée a ramené les enfants au Sila. «Le salon du livre est une bonne occasion pour faire sortir les enfants et les initier à la lecture. Nous sommes là pour visiter et acheter des livres pour les enfants et la bibliothèque de l'école, ainsi on formera un centre de documentation», nous déclare la responsable de l'école Chemissi de Ben Aknoun. Quant aux petits bambins, ils se sont rués vers le stand Esprit Panaf attirés par les beaux ouvrages tout en couleur des auteurs africains.Par ailleurs, le visiteur relèvera de lui-même la mauvaise mise en place du chapiteau avec un sol fait d'un plancher qui bouge. Aussi pour ce premier jour, l'ambiance de chantier est toujours présente avec des stands fermés et des cartons de livres empilés.