Photo : Riad Par Youcef Salami L'économie nationale reste «vulnérable» parce qu'elle dépend du pétrole, les autres secteurs d'activités n'y contribuant pas grandement, une situation qui transparaît dans les exportations hors hydrocarbures. Celles-ci se sont établies, à fin juin, 2010, à 520 millions de dollars. C'est peu par rapport à ce à quoi aspirent les chargés de la promotion du commerce extérieur, de manière globale. C'est une indication dont a fait mention hier le gouverneur de la Banque d'Algérie, au cours d'une rencontre qu'il a tenue à Alger. Mohamed Laksaci a toutefois essayé de nuancer son propos à ce sujet, en déclarant, à l'adresse de banquiers présents dans la salle de réunion, que les choses commencent à «s'améliorer». La preuve, «l'important volume de dépôts» que collectent les institutions financières, c'est de l'épargne produite par les entreprises et les ménages, même si elle est alimentée par le capital public, a-t-il dit. Les revenus pétroliers se sont situés à 27 milliards de dollars au premier semestre 2010 contre 19 milliards à la même période 2009, un différentiel sensible, lié bien évidemment à la conjoncture pétrolière qui a vu les cours du brut chuter dans des proportions aussi importantes que fluctuantes. Le gouverneur de la Banque d'Algérie s'est attardé sur la crise financière internationale et sur le retour à la croissance, fût-elle timide, notamment dans la zone euro dont la croissance est tirée par l'Allemagne, fait-il observer. Le choc auquel a donné lieu cette crise, l'Algérie a essayé d'y résister et d'en atténuer les effets. Une des conséquences de cette crise, un déséquilibre dans les comptes extérieurs du pays : un excédent estimé à… 2,47 milliards de dollars enregistré au premier semestre 2009. Aujourd'hui, le pays semble s'en être remis, ainsi que l'a laissé transparaître Mohamed Laksaci. Ce dernier a évoqué également les crédits à l'économie nationale que les banques nationales sont appelées non seulement à améliorer mais aussi à augmenter, des crédits qui sont en hausse de 10,3%, profitant moins au secteur privé. Des zones grises cependant dans le tableau indiciaire présenté par le gouverneur de la Banque centrale : la masse monétaire n'a pas été inhibée, connaissant une expansion de 5,7% au 1er semestre 2010 contre 3,1% sur toute l'année 2009 C'est le fait du relèvement des avoirs extérieurs, entre autres, explique Mohamed Laksaci. Les liquidités bancaires en hausse ces dernières années, Il en a parlé, exhortant les banques à rendre rentables, «rémunérés», les «excès en liquidités». Il a par ailleurs abordé le fait que grâce aux prérogatives élargies dont elle jouit aujourd'hui, la Banque centrale a de la marge en matière de «contrôle» de banques, de «surveillance» bancaire…