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Les raisons d'un choix
L'Iran a choisi la Turquie pour abriter le prochain round des pourparlers sur son nucléaire avec l'Occident
Publié dans La Tribune le 09 - 11 - 2010

L'Iran a annoncé dimanche dernier sa volonté de revenir à la table des négociations au sujet de son programme nucléaire que l'Occident soupçonne d'avoir des visées militaires. Contrairement aux précédentes rencontres qui se sont tenues à Vienne (Autriche), au siège de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), Téhéran a préféré discuter en Turquie avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Chine et Russie). La position stratégique qu'occupe la Turquie dans la région du Moyen-Orient et le rôle qu'elle peut jouer dans ces négociations, notamment en faveur de l'Iran n'expliqueraient pas le choix de Téhéran qui a sûrement dû en surprendre plus d'un. Téhéran et Ankara entretiennent depuis quelques années des relations diplomatiques et économiques très étroites. En huit ans, le volume des échanges économiques entre les deux pays a été multiplié par dix, passant de 1 à 10 milliards de dollars. Les deux pays comptent tripler ce chiffre d'ici à 2015. Depuis l'arrivée de l'AKP (Parti pour la justice et le développement, islamiste), les deux chancelleries ont entrepris une intensive série de contacts qui leur a ainsi permis, au début de l'année, de signer un accord de création d'une zone de libre-échange transfrontalière associant l'Azerbaïdjan. Cet accord stipule la création d'un parc industriel conjoint. Le site retenu se trouve au contact de l'Azerbaïdjan occidental dans la région du Kurdistan iranien. Cinq provinces turques frontalières de l'Iran sont associées au projet. Le parc sera établi à Makou et la zone commerciale à 45 km de la ville de Salmas, selon l'agence de presse iranienne Fars News. La Turquie fait partie du club des 12 pays ayant signé un accord de libre-échange avec l'Iran, ce qui a fait dire au ministre d'Etat turc, Cevdet Yilmaz, le 3 février 2010, que son pays allait «ouvrir un âge d'or» dans ses relations avec l'ancien Empire perse. Le 2 mars 2010, la Turquie et l'Iran ont signé un protocole d'accord relançant les relations industrielles et commerciales entre les deux pays. Le document a été signé par le ministre turc de l'Industrie et du Commerce, Nihat Ergün, et le ministre iranien de l'Industrie et des Mines, Ali Akbar Mehrabian, qui se sont rencontrés à Téhéran dans le cadre d'une réunion des 8 pays musulmans en développement (D-8, Iran, Bangladesh, Egypte, Indonésie, Malaisie, Nigeria, Pakistan et Turquie). La Turquie et l'Iran ont par ailleurs décidé de commercer dans leurs propres devises. Les deux pays ont lancé le projet de création d'une banque d'investissement commune qui associe l'Irak, un pays considéré comme le premier client de l'Iran. Selon le site Web nanojv, citant la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, «le commerce iranien vers l'Irak a connu une croissance exponentielle depuis l'arrivée des Américains en 2003, notamment dans le secteur automobile et les BTP avec des chantiers de grande envergure pour l'Iran en Irak».
Pétrole, gaz et lutte contre les Kurdes
La Turquie constitue la plaque tournante du commerce de l'énergie gazière et pétrolière et a besoin de ressources iraniennes pour sauvegarder ses propres réserves, estimées à 10 milliards de mètres cubes par an. L'Iran approvisionne la Turquie à travers un pipeline transportant un volume moyen de 18 à 25 millions de mètres cubes de gaz par jour. Cela dit, il est légitime que le gouvernement turc, dirigé par l'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, s'oppose à de nouvelles sanctions économiques visant le secteur de l'énergie iranien. Par ailleurs, la Turquie a injecté d'importantes sommes d'argent pour le financement de ses projets énergétiques en Iran. Ankara compte investir plus de cinq milliards de dollars dans l'exploitation du gisement gazier de South Pars et deux autres dans la réalisation d'une nouvelle raffinerie dans le nord de l'Iran. La Turquie a mis aussi le paquet en participant à d'autres projets dans les énergies renouvelables avec des compagnies chinoises. On ignore toutefois le montant de ces investissements. La coopération ne s'arrête pas à ce niveau. Le passage d'un pipeline de gaz par l'Iran, reliant le Turkménistan à la Turquie, permet à Téhéran de générer des bénéficies qui s'élèvent à plus de 2 milliards par an. M. Yilmaz a déclaré que «les projets tels que le transport du gaz naturel turkmène et iranien en Europe par la Turquie conduiront nos relations à un niveau bien plus élevé. Nous attachons une grande importance à notre coopération avec l'Iran sur ce problème ainsi qu'à notre coopération dans le projet Nabucco», a rapporté la presse. La question kurde a renforcé les liens diplomatiques entre l'Iran et la Turquie. La République islamique d'Iran mène une lutte acharnée contre les huit millions de Kurdes vivant dans ses provinces de l'Ouest. Le régime de Téhéran mène régulièrement de vastes opérations militaires dans ces provinces contre les rebelles du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), la branche iranienne du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). Plus de 15 sur un total d'environ 35 millions de Kurdes vivent dans la partie du Kurdistan «occupée» par la Turquie. Contrairement à la Turquie, l'Iran arrive à maîtriser, en partie, la contestation kurde sur son territoire et opère parfois des incursions dans le Kurdistan irakien à la recherche des têtes pensantes du PJAK. Autrefois fragilisées par les rivalités politiques, à l'époque de l'Empire ottoman et de l'Empire perse, les relations turco-iraniennes ont amorcé depuis quelques décennies une autre étape marquée par le renforcement des liens diplom atiques et économiques. Autrement dit, il y a suffisamment de raisons objectives pour que l'Iran bénéficie du soutien de la Turquie dans le conflit l'opposant à l'Occident au sujet de son controversé programme nucléaire. En résumé, Téhéran peut compter sur Ankara, non seulement pour éviter d'autres sanctions internationales ou de se plier au diktat des Occidentaux concernant son industrie nucléaire, mais peut aussi peser de son poids
pour pousser l'AIEA à réfléchir à la menace nucléaire israélienne sur la stabilité au Moyen-Orient.
L. M.


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