Photo : Riad Par Amel Bouakba «On devrait l'appeler le service de la patience et non des urgences», ironise sur un ton amer un parent qui accompagne une malade au service des urgences du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha. Car, dit-il, il faut s'armer d'énormément de patience avant d'avoir la chance d'être (enfin) ausculté par un médecin. Il faut attendre son tour et prendre son mal en patience… En ce vendredi en plein mois d'août, le service des urgences est littéralement envahi de malades issus de tous les horizons. Le personnel réduit, (la plupart sont en congé) est complètement dépassé. L'absence de moyens n'arrange pas les choses. Difficile de le croire mais on travaille avec un seul tensiomètre ! Cette structure n'est nullement digne d'un service des urgences et a du mal à faire face au nombre des malades. Des femmes qui agonisent, des malades effondrés par terre… une situation de réelle débandade qui en dit long sur l'état dans lequel se trouve notre système de santé. Ce service accueille actuellement plus de 400 patients par jour et n'arrive pas visiblement à assurer une prise en charge rapide du malade. Les malades aspirent à une meilleure prise en charge de leur santé et interpellent le premier responsable du secteur. L'état actuel du service des urgences de Mustapha Pacha avait fait réagir Saïd Barkat qui avait donné dernièrement une instruction pour l'ouverture d'un nouveau service des urgences au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Pacha, en janvier prochain. Le nouveau service englobera plusieurs spécialités, dont la chirurgie générale, la chirurgie thoracique, l'orthopédie, la neurologie et la médecine vasculaire et, en cas de nécessité, d'autres spécialités à l'instar de la médecine maxillo-faciale, de l'ophtalmologie et de l'ORL. L'ouverture de ce nouveau service permettra de réduire la pression sur l'actuel service des urgences, de garantir une meilleure prise en charge des patients, de même que de réduire le temps d'attente et les déplacements entre les différents services.