De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi En raison de son pôle universitaire attractif, la wilaya de Constantine a intéressé beaucoup de nouveaux bacheliers qui veulent suivre un cursus de qualité comme on le rapporte souvent. Aussi les prétendants se démènent-ils comme ils peuvent pour dénicher une place pédagogique, quitte à payer le prix fort pour un hébergement pas toujours facile à se procurer. De plus, le manque de spécialités dans d'autres wilayas pousse les bacheliers à venir à Constantine. Cet afflux met à chaque rentrée les résidences en ébullition et, par ricochet, lève le voile sur les défaillances et retards dans les projets en cours de réalisation. En témoignent les latences enregistrées dans la livraison de la grande ville universitaire sise à la nouvelle ville Ali-Mendjeli avec ses 19 cités pour une capacité d'accueil avoisinant les 2 000 lits chacune. C'est dans cette perspective que le vœu d'ériger une ville universitaire à Constantine a pris naissance en 2007. Malheureusement, les délais de livraison n'ont pas suivi ; les étudiants et étudiantes ont été entassés dans les chambres des autres infrastructures (Nahas Nabil, Lala N'soumer, Aïn Smara…). A ce titre, pour rappel, le chef de l'exécutif, qui visitait le site la semaine dernière, a insisté sur le respect de la date butoir coïncidant avec la prochaine rentrée. En attendant les étudiants «se partagent» des lits. Mais la ville du Vieux Rocher s'apprête à résoudre définitivement la problématique qui sévit dans de nombreuses cités universitaires et ce, à la faveur du projet pharaonique en construction à la nouvelle ville Ali-Mendjeli.En attendant, la situation des étudiants perdure en dépit de la dotation des cités du transport. Pour cette année, le rush a atteint son summum avec parfois plus de 5 étudiants par chambre alors que la norme est de 10 m2 par étudiant. La direction des œuvres universitaires a estimé ce déficit à 200%. La ville de Constantine, qui accueille cette année près de 34 000 étudiants résidents, a trouvé toutes les peines du monde à les héberger dans les meilleures conditions, le nombre des demandeurs dépassant de loin les capacités réelles. La wilaya de Constantine compte 16 résidences universitaires partagées entre filles et garçons, avec 65% pour les filles. Ce taux illustre la surcharge des cités qui affecte plus les étudiantes. Et cette densité n'est pas sans conséquence sur la qualité des études. En définitive, la carte pédagogique des résidences demeure chamboulée tant la disproportion dans le nombre de lits, de spécialités, et notamment le taux d'achèvement des projets inhérents à l'hébergement est flagrante.