De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La wilaya de Constantine regroupe au moins quinze entreprises actives dans quatre pôles dominant dans l'industrie pharmaceutique, agroalimentaire dans le privé et la mécanique dans le secteur public. Ces firmes se maintiennent dans le marché national. «50% du secteur pharmaceutique en Algérie sont affilié à la wilaya de Constantine. Tandis que le volet relatif à l'agroalimentaire détient les deux tiers», indique la Direction des mines et de l'industrie. La mécanique est représentée notamment par le complexe pelles et grues d'Aïn Smara qui revit grâce au plan d'action élaboré par la tutelle et la Sonacome d'Oued Hamimime, laquelle reprend après sa division en deux firmes distinctes : Etrag, spécialisée dans la fabrication des tracteurs agricoles, et EMO pour les moteurs. Une autre entreprise spécialisée dans la construction des machines-outils, Almo, est implantée dans la région. Mais, selon les responsables de l'industrie de wilaya, cette «usine bat de l'aile à cause de la concurrence déloyale des produits importés». Selon le rapport annuel établi par les chefs des entreprises notamment publiques et exposé à la Direction de l'industrie, «on ne décèle aucune anomalie dans le fonctionnement de ces entreprises qui, vaille que vaille, résistent à de multiples courants», attestent les responsables, ajoutant que cela n'a pas influé sur l'état global des firmes quant à la compression des effectifs ou l'arrêt d'activité. En parallèle, la circonscription poursuit l'élargissement de création des petites et moyennes entreprises. Environ, 9 000 PME-PMI ont été créées ces dernières années. Elles se consacrent beaucoup plus aux services, commerces et matériaux de construction. «Quoique de nature fragile et flexible, les PME-PMI apporteraient une sous-traitance infaillible aux manufactures importantes», dira le directeur de cet organisme, M. Achouri, qui livre une vision à cet effet : «Opter pour le groupement par SPA qui associe au moins deux à trois unités industrielles.» Dans un autre chapitre, lors des prospections effectuées sur le terrain par les responsables du secteur, on soulève à chaque fois l'éternelle problématique du manque de matière première qui pénalise et retarde l'élan des entreprises. S'agissant des investissements lancés à Constantine, d'aucuns estiment qu'ils sont freinés, sinon inexistants. Plusieurs raisons sont évoquées à ce sujet, dont la timide implication des banques dans le financement de projets. Les mécanismes devraient être réajustés, de l'avis d'économistes. Il y a aussi la rareté des poches dans le foncier industriel. L'assainissement des assiettes promis par les pouvoirs publics tarde à se concrétiser en dépit des multiples mises en demeure adressées aux acquéreurs de terrains restés non matérialisés. On apprend que seules 60% des assiettes sont exploitées. Pour apporter des solutions à cette anarchie, l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a pris en charge les actifs résiduels des entreprises dissoutes et les terrains nus. Mais la mise en concession pour une durée de 33 ans renouvelables deux fois n'a pas attiré beaucoup d'opérateurs. Pour l'heure, seuls trois se sont manifestés.