L'Iran et le groupe des «5+1» reprendront, aujourd'hui et demain à Genève, leurs négociations sur le nucléaire de Téhéran, après plus d'un an de suspension. Cette rencontre regroupera les représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne), et de l'Allemagne et la délégation iranienne menée par Saïd Jalili, a-t-on précisé. Genève sera le «point de départ d'un processus», et aura pour objectif principal de «parler du programme nucléaire», a expliqué la porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, attendue à Genève. Samedi dernier, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a réaffirmé que son pays n'utiliserait jamais sa force contre ses voisins, démentant à nouveau que Téhéran veuille acquérirl'arme nucléaire, comme le soupçonnent les puissances occidentales. Fin novembre, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait réitéré que le droit de l'Iran d'enrichir de l'uranium «n'est pas négociable». L'Iran a «le droit d'enrichir de l'uranium et de produire du combustible [pour ses installations nucléaires] et ce droit n'est pas négociable», avait déclaré M. Ahmadinejad lors d'une conférence de presse. Hier, l'Iran a annoncé avoir produit son premier lot de concentré d'uranium (yellowcake), servant de base à la production d'uranium enrichi, à partir de minerai extrait d'une de ses mines dans le sud du pays, ont rapporté les médias citant le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi.