«A nos amis marocains qui proposent une autonomie au Sahara occidental, je dirai qu'aucune offre d'autonomie n'a réussi au monde parce qu'elles se sont toutes transformées en de véritables indépendances des peuples», a dit Redha Malek hier lors d'une conférence animée au centre de presse d'El Moudjahid à l'occasion de la célébration du 50ème anniversaire des manifestations du 11 Décembre. C'est en citant le combat des Sahraouis pour leur indépendance que l'ancien responsable du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) a retracé une partie de l'histoire du peuple algérien, en lutte pour son indépendance. Les manifestations du 11 décembre 1960 étaient sanglantes, tristes mais elles ont eu des répercussions positives sur l'avenir du pays, a souligné Redha Malek. Témoignant de la vaillance du peuple algérien, uni comme un seul homme autour d'un même objectif, celui de l'indépendance de tout le pays, l'invité du forum d'El Moudjahid a rappelé les conditions dans lesquelles a eu l'explosion populaire grâce à laquelle de grands pays n'ont plus porté le même regard sur l'Algérie mais aussi sur la France. Selon ses dires, les manifestations du 11 décembre ont eu lieu au moment où l'ONU s'apprêtait à adopter la résolution 1514 consacrant le droit des peuples à l'autodétermination : «Ces manifestations ont eu un impact déterminant dans l'adoption par l'ONU d'une résolution, le 19 décembre 1960, consacrant le droit du peuple algérien à l'autodétermination». Aussi, «pour la première fois dans l'histoire, de grands pays comme les Etats-Unis ont cessé d'appuyer la position colonialiste de la France». Par ailleurs, a souligné le conférencier, «ces manifestations ont joué un rôle très important dans le développement des mouvements pour l'indépendance en Afrique et ailleurs».