Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) revient sur la scène. L'organisation autonome menace d'entamer la rentrée professionnelle prochaine par une série de mouvements de protestation pour faire valoir son droit à l'agrément. Un agrément pour lequel elle se bat depuis septembre 2003 sans toutefois obtenir ne serait-ce qu'une promesse de la part de sa tutelle ou du ministère du Travail et de la Sécurité sociale d'avoir le fameux document. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le syndicat rappelle qu'un dossier complet a été remis aux services concernés -avec une enquête policière dont ont fait objet ses membres fondateurs- mais que la réponse favorable tarde à venir. «Nous sommes convaincus qu'il n'y a aucune volonté des services concernés de nous accorder l'agrément pour l'exercice de notre activité syndicale dans le cadre des lois de la République et du règlement en cours», écrit le président du SNTFP. Selon ce dernier, quatre correspondances ont été envoyées au ministère du Travail pour des demandes officielles d'agrément : la première, le 13 septembre 2003, la deuxième, le 24 novembre 2004, la troisième, le 18 janvier 2005 et la dernière, le 10 mai 2006. Une lettre ouverte a été envoyée au chef du gouvernement, le 18 novembre 2006, lui demandant d'intervenir pour le règlement de ce conflit qui ne dit pas son nom. Aucune réponse aux quatre correspondances ni à la lettre ouverte envoyée au chef du gouvernement. Le 16 mars 2008, le bureau national du syndicat présente un recours aux services de la présidence de la République, suivi d'une demande d'audience le 15 avril 2008. «Nous vous répondrons par voie postale», leur répond-on. «Nous n'avons rien reçu jusqu'à aujourd'hui», regrettent les représentants du syndicat. Et ces derniers de terminer leur communiqué par une expression d'indignation devant ce «refus» qui est pour eux synonyme de marginalisation : «Nous refusons catégoriquement cette politique d'exclusion et de marginalisation non justifiée.» K. M.