Photo : Zoheir Par Rachida Merkouche L'année qui s'achève n'a pas été celle du métro d'Alger ni celle du tramway. La concrétisation de ces deux réalisations n'a cessé d'être reportée, surtout pour le métro qui donne l'impression d'être coincé dans un dédale souterrain dont on attend de le voir enfin sortir. Prévu pour novembre 2009, puis pour novembre 2010, sa mise en service devrait avoir lieu à la fin du premier semestre 2011 selon les déclarations du ministre des Transports. Pour le premier responsable du secteur, les travaux n'ont réellement commencé qu'en 2006, après l'arrêt du chantier en 1986 à cause du choc pétrolier dont les effets ont touché le monde entier, pour continuer à stagner pendant la décennie sanglante du terrorisme. Le Premier ministre, qui a indiqué que le métro serait opérationnel dès 2011, a expliqué le retard ayant motivé ce nouveau report par l'introduction des nouvelles normes de sécurité, adoptées par les pays européens après l'incendie du tunnel du Mont-Blanc, en France, survenu en 2005. On serait tenté de dire que cela a tout de même été long pour inclure ces normes, mais le Premier ministre affirme que ce grave incident qui a changé les donnes est survenu après la conclusion du contrat du système intégral du métro. Ceci ne nous empêchera pas de dire que ce projet a pris trop de temps et que ce sont 30 années d'attente et de discussions qui résonnent dans un tunnel vide. Il est difficile de cautionner la déclaration du ministre qui a laissé entendre qu'en réalité, les travaux n'ont démarré qu'en 2006. Faire admettre aux citoyens qui entendent parler du chantier du métro depuis trois décennies que c'est seulement depuis quatre années qu'il est entré en phase de réalisation est impossible quand ils en connaissent presque tous les tenants et les aboutissants. L'attente et les arguments justifiant les retards dans la réalisation du métro, ils s'y sont habitués jusqu'à ne plus croire à sa concrétisation un jour. Le tramway n'est pas plus rapide, alors que les rails serpentent à travers certains endroits de la capitale – les travaux sont plus récents à Oran et à Constantine – le délai de sa mise en service fixée à 36 mois est largement dépassé, les travaux ayant démarré il y a plus de trois ans. Il devrait s'ébranler à la fin du 1er trimestre de l'année 2011, selon le ministre des Transports.