Photo : S. Zoheïr Par Ziad Abdelhadi Comme prévu dans l'accord d'association avec l'Union européenne, les entreprises algériennes de production vont être soumises à une forte concurrence une fois les barrières douanières levées. Il va de soi que celles-ci devront donc produire de la qualité si elles veulent être concurrentielles, un cap réussi, par ailleurs, par nombre d'entreprises publiques et privées. Elles sont, selon le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, près de 1 000 entreprises certifiées aux normes de la qualité. Ce dernier a, par ailleurs, souligné à propos de ce dernier chiffre dans son discours prononcé à l'occasion de la 15e Journée nationale de la normalisation, célébrée hier à l'hôtel El Aurassi : «C'était l'objectif du système national de qualité mis en place en mars 2000.» Et de préciser, toujours à ce propos, que «le gouvernement a décidé de le renforcer et de l'améliorer de façon permanente». Non sans rappeler que «la certification selon les normes internationales des produits et des systèmes de gestion de ces entreprises industrielles privées et publiques leur a permis de développer leur compétitivité et de conforter leur position sur le marché national, notamment». Il développera son discours en insistant sur le fait que les principaux objectifs de cet «ambitieux» programme sont l'harmonisation de la législation nationale dans le domaine de la qualité et la mise à niveau de la gestion et de la production des entreprises industrielles privées et publiques. Il a, par ailleurs, estimé que le «dynamisme» permettra aux entreprises algériennes de jouer un rôle important dans le retour à la croissance. Concernant le choix du thème de l'édition 2010 de la Journée nationale de la normalisation, «la certification, le marquage et la labellisation au service de l'économie nationale», M. Benmeradi a expliqué qu'«il témoigne de la volonté des pouvoirs publics de mettre l'accent sur les retombées bénéfiques de l'utilisation des normes par les opérateurs économiques nationaux en recourant aux techniques appropriées». Pour lui, la certification, le marquage et la labellisation sont autant d'outils qui contribuent à l'amélioration de la qualité des produits et augmentent leurs chances d'être exportés. Il a rappelé, dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de célébration, que le gouvernement avait consacré, depuis deux ans, une enveloppe de 600 milliards de dinars pour le développement de 200 entreprises publiques. De son côté, le directeur général de l'Institut algérien de normalisation (Ianor), M. Mohamed Chaïb Aïssaoui, a indiqué que les entreprises algériennes prennent de plus en plus conscience de l'importance de la normalisation, un passage obligatoire vers le développement économique et industriel. Rappelons, enfin, comme il est de tradition à chaque édition de la Journée nationale de la normalisation, que le premier prix de la qualité 2010, d'un montant de 20 000 000 DA, est revenu à l'entreprise nationale de peinture ENAP, le second prix a été attribué à l'entreprise Emaar Energy et le troisième à l'entreprise Nedmeuble (de Nedroma).