Photo : S. Zoheir Par Sihem Ammour Le patrimoine immatériel algérien, sa protection, sa promotion et sa valorisation ont connu durant l'année 2010 un véritable regain d'intérêt marqué par une implication de plus en plus palpable sur le terrain à travers notamment l'organisation de plusieurs festivals et colloques scientifiques. De l'est à l'ouest du pays, du nord au sud, différents festivals ont été institutionnalisés pour promouvoir la culture orale dont l'expression la plus menacée sont le conte et la culture orale, véritable mémoire séculaire qui tend de plus en plus à disparaître dans une société moderne soumise aux standards de la mondialisation et des nouvelles technologies. Il s'agit aussi, à travers les festivals, de mettre en valeur les musiques, chants et danses populaires afin de susciter l'intérêt du grand public pour l'importance du patrimoine culturel immatériel algérien et universel. Afin d'apporter un cadre scientifique et méthodologique à cette priorité voulue par les plus hautes autorités de l'Etat, diverses activités scientifiques ont également été organisées autour de la problématique de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine immatériel à l'instar des deux journées de rencontre internationale autour des sciences du patrimoine immatériel organisées par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), sous l'égide du ministère de la Culture au mois d'octobre passé à Alger, qui ont notamment été l'occasion de dresser un bilan des actions de sauvegarde et de mise à disposition des fonds ethnomusicologiques.Les experts ont alors recommandé la mise sur pied d'équipes pluridisciplinaires ayant pour mission la conception et la finalisation des outils de travail de terrain devant permettre aux enquêteurs enregistreurs de fixer, par l'écriture et tout autre moyen d'enregistrement, la littérature orale, la musique, la chorégraphie et le savoir-faire local traditionnel.