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Les puristes s'insurgent contre l'esprit novateur de l'Orchestre national andalou
En marge du 3ème Festival du malouf à Constantine
Publié dans La Tribune le 30 - 06 - 2009


Photo : S. Zoheir
Par Sihem Ammour
Constantine, qui abrite le troisième Festival du malouf, s'est transformée dimanche dernier en véritable arène, lors d'un débat houleux entre puristes et novateurs de la musique andalouse algérienne, sur la question de la fusion des trois grandes écoles de ce genre musical.
La sempiternelle querelle qui divise depuis des lustres les héritiers de cet art musical séculaire a cette fois-ci été déclenchée par Mohamed Eulmi, lequel a, lors de la conférence animée en marge du festival, qualifié l'Orchestre national andalou, dirigé par Rachid Guerbas, de «création à la Frankenstein, qui s'inscrit, en porte-à-faux avec tout ce qui fait l'essence même de cette musique», rapporte l'APS.
Musicien et chercheur dans le domaine, M. Eulmi, à travers son intervention intitulée «la place des mots dans la musique andalouse», a retracé le long cheminement historique de cette musique, en soulignant qu'elle a été en constante interaction avec son environnement socioculturel, accumulant au cours de plus de cinq siècles d'existence des apports et des modifications, véritables sédiments en la matière, lesquels, en se cristallisant, ont donné les formes et les styles actuels de ce patrimoine.
Le conférencier a insisté sur le fait que la musique andalouse est «devenue un patrimoine collectif qui a connu une évolution quasi naturelle, échappant souvent aux interventions individuelles, et que toute tentative d'intervention volontariste ne peut que la dénaturer». Mohamed Eulmi a précisé à l'assistance qu'il avait déjà débattu la question de la fusion des trois écoles avec le chef d'orchestre Rachid Guerbas au cours d'un débat radiophonique. Il a vertement ajouté que «les musiciens qui ont cautionné cette démarche risquent de sacrifier des intérêts stratégiques de la musique algérienne au profit d'intérêts étroits et immédiats», estimant que «ce patrimoine peut constituer une source d'inspiration pour les musiciens mais ne peut faire l'objet de brassage sans perdre son âme».
Les déclarations virulentes du conférencier ont eu pour conséquence immédiate de mettre le feu aux poudres et d'échauffer les esprits. Ainsi, si des intervenants ont abondé dans le sens de Eulmi, d'autres, en revanche, ont rappelé que l'Orchestre national de musique andalouse s'est justement fixé comme priorité de veiller à la préservation de la richesse stylistique des trois écoles algériennes de musique andalouse, comme avait d'ailleurs tenu à le souligner Rachid Guerbas à l'ouverture du festival. Il a été mis en exergue le fait que toutes les expériences d'innovation tentées par des musiciens à Constantine même avaient donné lieu à une levée de boucliers de la part des puristes avant que ces musiciens n'arrivent, en fin de parcours, à s'imposer comme des innovateurs dont les apports sont aujourd'hui naturellement intégrés dans la pratique musicale de la ville.
Les adeptes de l'Orchestre national andalou ont cité à ce propos le cas de Djamel Bensemmar qui a introduit des ornements musicaux avec son violon, celui de Rabah Khettat qui a mis en place, avec les encouragements du regretté cheikh Toumi, une méthode d'enseignement du malouf, laquelle a prouvé son efficacité, et aussi celui du maître du malouf, Mohamed-Tahar Fergani, qui a introduit des modifications.
Aujourd'hui, il serait plus judicieux de dépasser ces querelles byzantines et d'œuvrer pour une réelle promotion de cet art ancestral qu'il est important de préserver dans sa forme traditionnelle. Toutefois, il ne faudrait pas condamner la nouvelle génération qui n'aspire qu'à partager cette passion de la musique andalouse, qu'elle adapte à son temps sans pour autant commettre de sacrilège. Elle œuvre seulement à la perpétuer pour ne pas la laisser dépérir dans des cercles fermés et élitistes. N'a-t-on pas fait de même avec la musique universelle, sans pour autant empêcher les orchestres philharmoniques, les festivals
de musique classique et les opéras d'avoir leur public ?


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