Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni La baisse des importations algériennes amorcée en 2009 s'est poursuivie fortement en 2010. Les mesures introduites dans le cadre de la loi de finances 2009 ont eu l'effet escompté. Les chiffres du Centre d'information et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes algériennes ont fait état des importations de l'Algérie qui ont continué à baisser au cours des neuf premiers mois de 2010, passant à 29,379 milliards de dollars contre 30,270 milliards (mds de dollars) à la même période en 2009, soit une baisse de 2,94%. Cette revue à la baisse est le fruit de diminutions enregistrées au niveau de deux groupes de produits. Il s'agit du groupe des biens de consommation non alimentaires avec -9,74% avec un total de 4,26 mds de dollars, contre 4,72 mds et des biens alimentaires avec -4,21%, passant à 4,41 mds de dollars contre 4,60 mds de dollars à la même période de l'année dernière. Le groupe des biens d'équipement a également enregistré une baisse, malgré tout légère (-2,19%), passant de 11,82 mds de dollars à 11,56 mds de dollars, toujours selon les chiffres rendus publics par le Cnis.La baisse des importations est un objectif visé par le gouvernement algérien depuis des années déjà. Les efforts consentis ont contribué à ce net recul des importations. Celles-ci ont concerné pratiquement tous les secteurs d'activité, l'automobile, les pièces détachées, le médicament, les produits alimentaires, pour n'évoquer que ceux-là. Les importations de médicaments ont baissé de 44% en mai 2010. Rappelons qu'en ce qui concerne le marché des véhicules les importations au niveau des concessionnaires et même des particuliers ont chuté de 17,59% du 1er janvier au 30 septembre de cette année comparativement à la même période de l'année dernière. L'Algérie a importé seulement 212 448 véhicules contre 257 814 véhicules importés lors de la même période de l'année 2008, selon les chiffres du Cnis.Les efforts se poursuivent pour juguler ces importations et les faire baisser davantage à l'avenir. Une façon de maîtriser la facture de l'importation qui grève chaque année le budget de l'Etat.