Photo : S. Zoheïr Par Badiaa Amarni Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a réitéré la volonté des pouvoirs publics de consolider le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), dont l'objectif principal est la sécurisation, la protection des producteurs et la régulation du marché au profit des consommateurs.Il a instruit, dans ce cadre, les différentes institutions concernées pour «dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à des prix de référence de 20 DA/kg majorés d'une prime de qualité de l'ordre de 2 DA/kg». C'était lors de la rencontre avec le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre pour l'évaluation de la production de pomme de terre de l'arrière-saison 2010 et l'état de préparation et de mise en place de la campagne 2011.Tout en notant la dynamique et l'accroissement de la production qui caractérisent cette filière, le ministre a rappelé qu'une quantité de 3,2 millions de tonnes a été récoltée en 2010, contre 2,67 millions de tonnes en 2009 et seulement 2,2 millions de tonnes en 2008. C'était également l'occasion de revenir sur les objectifs assignés à cette filière, à savoir atteindre la quantité de 4 millions de tonnes par an. «Les performances enregistrées sont le fruit des mesures prises par l'Etat qui sont la mise en synergie des différents acteurs de la filière, l'introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre, ainsi que le développement du professionnalisme, observé de plus en plus chez certains agriculteurs-leaders», a-t-il rappelé. Selon le communiqué transmis à notre rédaction, le docteur Benaïssa a également fait état de «l'extension, pour la première fois, des superficies dédiées à cette culture à certaines zones agricoles».En effet, lors de la campagne d'arrière-saison 2010, les agriculteurs ont réalisé plus de 51 000 hectares de pomme de terre, soit une hausse de plus de 8 000 hectares (+18%) comparativement à l'année 2009. Le premier responsable du secteur a aussi réaffirmé la grande confiance placée par les pouvoirs publics en les agriculteurs «pour relever le défi de la sécurité alimentaire» et rappelé «les appels répétés du président de la République en la matière». Et de demander aux professionnels du secteur de rester attentifs «à la mise en place d'actions sur le terrain qui devront non seulement faire augmenter les niveaux de rendement à l'hectare mais structurer les efforts dans la durabilité». Il a en outre rappelé la réception de nouvelles infrastructures de stockage pour cette opération d'intérêt général. De leur côté, les représentants de la filière ont mis l'accent sur l'importance de développer «des systèmes d'observation plus affinés pour éviter toute perturbation à l'avenir». Des propositions concrètes ont été faites au ministre dans le but de renforcer et de dynamiser la filière. Ces propositions, débattues lors de cette réunion, «ont abouti à des accords interprofessionnels adaptés aux régions et aux enjeux fixés pour chacun d'eux», conclut le communiqué du ministère de l'Agriculture.