De notre correspondant à Constantine A. Lemili Les congressistes de cinq wilayas étaient présents à partir de la matinée de jeudi dernier dans la salle de spectacles du palais de la culture Malek Haddad. Selon les informations fournies par un membre du comité d'organisation, ils (les congressistes) sont au nombre de 150, venus de Batna, de Khenchela, de Tebessa, d'Oum El Bouaghi plancher sur la situation du parti, son devenir et plus particulièrement sur une stratégie interne de nature à l'inscrire dans celle globale du pays, sinon confirmer ou revoir les choix faits jusque-là, du fait de l'appartenance à une coalition nationale dont la feuille de route, voire le bréviaire, reste l'adhésion sans aucune forme de différence à la vision politique, économique et sociale du président de la République. C'est sans doute les «discussions» autour d'un tel sujet qui ont conduit les organisateurs à placer la rencontre sous le sceau du huis clos pour éviter quelques indiscrétions, lesquelles, quelque part, nuiraient à l'équilibre précaire qu'entretient la formation d'Ouyahia au sein de la coalition. Cet exercice obligé de funambule a forcément pesé sur les réponses faites, au cours d'une conférence de presse improvisée, aux représentants des médias, par A. Harchaoui, membre du bureau national, présent au congrès au même titre que Mme Nouara Djaffar. Cela étant, l'ex-ministre des Finances a réussi la performance de répondre à certaines questions, avec subtilité. Harchaoui semble ne livrer qu'à demi-mot ses réelles appréciations (et sans doute celles du parti) sur la situation générale du pays. Selon ses propos, la stabilité du pays ne peut passer que par la réalité d'une cohésion nationale. Une manière comme une autre de souligner que, sans une communion nationale, cette stabilité ne saurait être. Or, il est clair que jamais la cohésion sociale n'a connu autant de lézardes que ces dernières années. Il évoquera également la nécessité de réformes tous azimuts en insistant sur le fait que les résultats (… avantageux) des réformes introduites, comme c'est le cas dans les autres pays, prendront un peu de temps. Harchaoui écartera le risque d'émeutes de la faim et le spectre de la crise alimentaire en soulignant les capacités nationales à satisfaire en grande partie la demande et si tant est que celle-ci devienne plus importante… les capacités de l'Etat à assurer et les importations d'appoint et le soutien aux agriculteurs qu'il y a lieu de sécuriser, entre autres, notamment en matière de risques dus aux aléas de la nature. Si la stabilité du pays passe par la réalité d'une cohésion nationale, celle-ci, compte tenu de l'analyse du représentant du RND, est tributaire d'un exercice démocratique sans faille. Harchaoui revient ainsi sur les événements tragiques qui ont ébranlé le pays durant une décennie, pour expliquer la nécessité d'asseoir ce grand acquis, la démocratie, par l'implication de tous les citoyens, de l'élite algérienne et plus particulièrement du mouvement associatif, lequel devrait investir la scène nationale, en ce sens que les défis auxquels doit faire face la nation sont aussi nombreux qu'importants, parce qu'ils ne se limitent plus au seul contexte national mais relèvent d'une réalité mondiale incontestable et incontournable. Le congrès régional tenu à Constantine est une réplique aux autres rencontres similaires tenues dans le cadre d'un découpage géographique établi par le bureau national du RND. Ces rencontres entre cadres du parti se parachèveront par le congrès national prévu pour le début du mois prochain.