Synthèse de Ziad Abdelhadi Nombre de PME ont vu leur projet d'investissement tomber à l'eau faute de crédits de financement. En ces temps où l'exigence de compétitivité est devenue primordiale pour éviter le spectre de la cessation d'activité, l'annonce de créations de crédits d'investissement par les banques publiques ne peut qu'être bien accueillie par les opérateurs économiques nationaux. Dans cette perspective, le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a apporté plus d'éclairage sur le sujet lors de son intervention devant les micros de Radio Algérie internationale, samedi dernier et reprise par l'APS. M. Benbada a indiqué dans cet entretien que «le financement des PME est un problème universel» en soulignant la nécessité d'injecter des fonds supplémentaires en vue d'encourager les banques à créer des mécanismes de financement de crédits d'investissement à moyen et à long terme. «Le gouvernement envisage sérieusement cette question et plusieurs décisions sont prévues dans ce sens en 2009», a-t-il ajouté .Par ailleurs, le ministre a rappelé que la loi de finances 2009 prévoit deux dispositions importantes. Il s'agit d'exempter les PME de l'obligation de déclarer leurs bénéfices et de produire l'extrait de rôle. Le projet prévoit également de considérer les garanties du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR), comme garanties de l'Etat pour une meilleure coopération avec les banques. Selon le ministre, les pressions fiscales sur ce genre de PME «se sont allégées de façon nettement perceptible durant les dix dernières années» en ajoutant que l'Etat est disposé à aller de l'avant dans ce sens mais de manière sélective en optant pour les entreprises absorbant une main-d'œuvre importante ou celles désireuses de s'implanter dans les régions nécessitant davantage d'efforts de développement, notamment le sud du pays. Concernant le soutien à ces entreprises, M. Benbada a souligné que son département comptait introduire une nouvelle disposition dans la loi sur les marchés publics. Celle-ci porte sur l'obligation pour les autorités publiques d'octroyer une partie importante des marchés aux sociétés locales de sous-traitance. Les sociétés étrangères seront également tenues, en vertu de la même clause, de favoriser les entreprises locales pour la création d'un réseau de sous-traitance national, a-t-il ajouté. Concernant la mise à niveau des entreprises, M. Benbada a indiqué que 3 000 entreprises ont émis le vœu de bénéficier du programme national de mise à niveau lancé depuis 2004. Parmi ces entreprises, 270 ont signé des contrats avec l'Agence nationale de développement des PME, a-t-il précisé. Dans le même contexte, il a expliqué que le programme national de mise à niveau concerne toutes les entreprises contrairement au MEDA II qui ne cible que les entreprises industrielles dont le nombre ne saurait dépasser 500 unités.