Cavaco Silva réélu président du Portugal au premier tour Le président portugais Anibal Cavaco Silva, un économiste conservateur de 71 ans, a été réélu sans surprise dès le premier tour, dimanche dernier, devançant très largement le poète socialiste Manuel Alegre, lors d'un scrutin marqué par une abstention record, sur fond de crise économique. Selon des résultats provisoires, Anibal Cavaco Silva, membre du principal parti d'opposition, le Parti social-démocrate (PSD), a obtenu 52,9% des suffrages. Son principal rival, Manuel Alegre, qui avait l'appui officiel du Parti socialiste du Premier ministre José Socrates et de l'extrême gauche, recueille 19,7% des voix, devant Fernando Nobre, président d'une ONG de médecins, seul candidat de la société civile et qui obtient 14,1% des voix. Le taux d'abstention atteint les 53,3%, ce qui constitue un record pour une élection présidentielle depuis l'avènement de la démocratie au Portugal en 1974. Préoccupés par la progression du chômage (11%) et soumis depuis début janvier à leur troisième plan d'austérité en un an, les Portugais avaient manifesté peu d'intérêt pour une campagne électorale jugée morose, faute de suspense mais aussi de véritable enjeu en raison des pouvoirs limités du chef de l'Etat, dont le mandat est de cinq ans. Figure très respectée au Portugal, le président de la République représente une autorité morale importante, mais n'a pas de pouvoir exécutif même s'il dispose du droit de dissoudre le Parlement. Au cours de la campagne, Cavaco Silva, qui fut pendant dix ans Premier ministre (1985-1995), avait fait de son expérience son principal atout au moment où le Portugal fait face à de graves difficultés de financement qui pourraient le contraindre à recourir à l'aide internationale. Les Verts quittent la coalition gouvernementale irlandaise Les Verts ont annoncé, dimanche dernier, leur retrait de la coalition au pouvoir en Irlande, précipitant la convocation d'élections anticipées. «Des élections [étaient] absolument nécessaires», a déclaré le chef du parti écologiste, John Gormley. Il a toutefois indiqué que son parti «soutiendrait le vote de la loi de finances depuis les bancs de l'opposition». Le Premier ministre, Brian Cowen, a aussitôt indiqué qu'il resterait à son poste jusqu'au vote de cette loi. Le Taoiseach (Premier ministre) est sous intense pression pour avancer la date des élections actuellement fixée au 11 mars prochain. Brian Cowen a été contraint samedi dernier de quitter la tête du parti Fianna Fail, après une semaine de crise qui a vu six ministres démissionner. Le Premier ministre bat des records d'impopularité pour sa gestion de la crise financière irlandaise, qui a imposé de lourds sacrifices à la population, et pour avoir mis au point un plan de sauvetage de 85 milliards d'euros avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), ressenti comme un abandon de