De notre correspondant à Constantine A. Lemili à partir de Constantine et au cours d'une conférence de presse qu'il a animée à hauteur du siège du secrétariat de wilaya dans la matinée d'hier, A. Benelmili, membre du bureau national du Snapap, a qualifié de grossière manipulation la marche programmée pour la journée du 12 février prochain. Mettant en garde sans distinction aussi bien les éventuelles personnes qui répondraient à l'appel de Rachid Malaoui, lequel, en réalité, ne représente en aucun cas le Syndicat autonome des travailleurs de la fonction publique, et s'interrogeant, voire s'inquiétant de la passivité des pouvoirs publics face aux gesticulations de celui-là même qui a été disqualifié aussi bien par les tribunaux, toutes instances confondues, et jusqu'à la Cour suprême et qui, en toute impunité, s'apprête à «fédérer derrière lui un mouvement populaire abusé» par ses gesticulations et étrangement relayé par une partie des médias A. Benelmili dira. «Le seul représentant du Snapap à l'échelle nationale reste M. Belkacem Felfoul et pour cela nous recommandons à toutes les instances nationales officielles de se référer à la correspondance n°130 datée du 14 juillet 2010 émanant du ministre du Travail prenant acte de la désignation du syndicaliste précédemment évoqué suivant les termes contenus dans les résolutions du 6ème congrès du Snapap.» Ce faisant, l'animateur de la conférence de presse a tenu à souligner que «notre syndicat n'ignore pas et ne feindra pas d'ignorer que la situation sociale de l'ensemble de la jeunesse est critique. Nous en avons fait notre cheval de bataille depuis plusieurs années déjà et toutes les démarches que nous avons faites en ce sens avec nos partenaires à hauteur des secteurs concernés du gouvernement en sont la preuve. Nous avons pour règle de conduite de privilégier le dialogue car nous restons persuadés que le recours à des méthodes plus ou moins ostentatoires ne conduit qu'à la confrontation, une confrontation que nul parmi toutes les parties ne sera en mesure d'en assumer les conséquences si le pas est franchi». En plus de cet élément essentiel de la conférence de presse, A. Benelmili s'est appesanti sur les difficultés rencontrées par les membres du secrétariat de wilaya dans l'exercice du droit syndical que leur confère la loi 90-14 notamment au sein de l'APC de Constantine et un institut de formation professionnelle et souvent les interférences de l'UGTA locale. S'agissant de l'APC, les œuvres sociales de l'institution sont en veilleuse depuis deux années et les budgets devant servir à leur financement sont gelés. L'intrusion sur la scène d'un membre de l'Union de wilaya UGTA, en l'occurrence M. Boufenara, soutiendra que les responsables de la commission des œuvres sociales précédentes bloque arbitrairement tout type d'activité alors même que la justice s'est prononcée en leur défaveur. Quant à l'organe de la formation professionnelle, son premier responsable refuse la tenue d'une assemblée générale à même de permettre l'élection d'une section syndicale affiliée au Snapap. Toutes les démarches faites dans ce sens même auprès du DFP n'ont pas eu de suite. Le secrétariat de wilaya n'exclut pas de déplacer les travailleurs vers son siège pour procéder à l'élection et l'installation de ladite section syndicale. Ce qui serait quand même paradoxal dans la mesure où la loi met en obligation, voire interdit à tout employeur de recourir à une quelconque entrave en ce sens. Rappelons que la Tribune s'était rapprochée, il y a quelques semaines, de M. Gasmi, le directeur de wilaya de la formation professionnelle, lequel avait assuré à notre collaborateur que «rien n'empêchait le Snapap de procéder à ces élections». Ce qui est loin d'être le cas près d'un mois plus tard. Le wali qui a été tenu informé par le Snapap n'a pas semblé non plus accorder un grand intérêt à la question. Ont également été évoquées des questions d'une autre contingence, en l'occurrence le statut des paramédicaux et plus particulièrement la non-application du régime indemnitaire les concernant.