Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine A. Lemili Au cours de son forum hebdomadaire habituel, la radio locale a réuni des représentants de deux APC parmi les plus importantes de la wilaya, en l'occurrence Constantine et Khroub, le chargé de la communication de la Sûreté de wilaya et ceux des médias avec pour thème la question des difficultés rencontrées par les automobilistes de se garer en particulier et des parkings dits autorisés et/ou sauvages en général.Sujet épineux à vrai dire, et ce qui est à retenir en conclusion d'une heure et demie de démonstration, de questions et réponses, c'est que pour les auditeurs, notamment les conducteurs, il n'y a que très peu de chances que la situation change et que l'espoir puisse être cultivé en ce sens. Les services de l'APC continueront à décréter interdit un emplacement donné dès lors qu'un problème ponctuel se manifeste, les services de police de sévir avec une extrême violence, administrative s'entend, d'autant plus que faire du chiffre et renflouer les caisses du Trésor arrange bien les pouvoirs publics.Les usagers disposeraient donc de cinq emplacements autorisés au stationnement, à savoir les rues Tateche, les Esses, le marché Boumezou, Souk el aasser, la maison du Cadeau qui totaliseraient approximativement 740 places. S'il se trouve disponibles des places réglementés, M. Bouarroudj, le représentant de l'APC de Constantine évoquera également les artères accueillant un stationnement et cite «l'avenue Aouati Mostefa avec 100 véhicules, la rue Larbi Ben M'hidi qui en accueille 150, le boulevard Belouizdad et ses (150). Soit 1 140 véhicules disposant de lieu réputé autorisé».Il jugera plus opportun de s'appesantir sur les besoins sinon le déficit à combler : 2 000 autres places. Mme Zenati N., chargée des opérations techniques et statistiques à l'APC de Constantine soulignera pour sa part que les différents secteurs ont été instruits afin de dresser les besoins de chaque portion de la ville. Le premier constat a déjà permis d'établir que 92 parkings en activité de façon spécifique (nocturnes) ne remplissent pas les critères requis. M. S. Boudiaf, parlant toujours au nom de la commune, soulignera : «Il y a lieu de préciser qu'un travail de tri a déjà été effectué en ce sens et nous sommes passés de 162 parkings réputés sauvages ou ne remplissant pas les critères en 2007 aux 92 actuels évoqués par ma collègue. C'est dire qu'il y a eu une avancée sur le dossier, autrement dit qu'un intérêt particulier est accordé à ce qui demeure pour les pouvoirs publics une réelle préoccupation. En fait, s'agissant des critères soulignés, le problème ne s'est pas posé avec ceux qui gèrent les parkings mais le choix du lieu qui est contraire à la présumée vocation.»M. Boudiaf ajoutera : «Nous avons quand même pris attache avec les jeunes qui ont en charge les 92 lieux de stationnement considérés comme réglementaires pour contractualiser et surtout discipliner leur activité, malheureusement ne sont pas nombreux ceux qui y ont répondu, environ une dizaine, et qui se déclaraient prêts à se constituer en petite société ou coopérative, parce qu'il y a lieu quand même de préciser que selon les dispositions de l'ordonnance 21/06 du 26 novembre 2006 il est fait obligation aux postulants de se doter de ce statut dont la réalité est établie par acte notarié.»Cette opération s'étant faite avec la collaboration des services de police, notamment en ce qui concerne sa faisabilité à hauteur de certains sites et aurait abouti, selon S. Boudiaf à «une réponse desdits services qui ont décliné le choix de cinq emplacements les considérant non indiqués. Il s'agit de la place Kerkeri, de la rue du 19 juin, d'une partie de la rue Tateche, du lycée Rédha Houhou», de la rue Kikaya. Le représentant de la Sûreté de wilaya estimant en ce qui concerne l'institution qu'il représente que celle-ci «n'intervient qu'après l'enquête administrative faite par l'administration communale, notre rôle se limitant à l'affiner en profondeur par les antécédents judiciaires du/ou des postulants. Quoique l'essentiel de notre appréciation sur la question tourne autour de la viabilité du lieu retenu. Autrement dit que l'emplacement choisi ne gêne en rien ni de jour ni de nuit les déplacements spécifiques urgents, utiles, la fluidité de la circulation mais aussi et surtout la quiétude des riverains. Il y un détail très important qu'il faut souligner, c'est que l'institution que je représente n'a pas pour vocation d'interdire ou de refuser une demande mais seulement d'émettre des réserves sur la faisabilité. Et quoi qu'il en soit, toutes les mesures ont été prises en collaboration avec les services communaux concernés».Le débat sera remis à plat par M. Bouarroudj, l'un des représentants de l'APC, lequel, de fait, le ramène au point zéro en déclarant : «Je voudrais juste préciser que tout ce que nous évoquons là ne concerne que les parkings de nuit, sinon le problème reste entièrement posé pour celui de jour.» Comme quoi, 90 minutes n'auront servi qu'à palabrer sans plus et même si le standard a manqué d'exploser parce qu'envahi par les appels de citoyens des deux bords, qu'ils soient conducteurs ou résidants à hauteur d'un parking, leurs attentes ne sont pas près d'être exaucées. Loin s'en faut. Concluons quand même qu'en raison du malaise social latent dans lequel semble baigner le pays, les pouvoirs publics ont instruit pratiquement tous les détenteurs de l'autorité parmi les directions de l'exécutif pour lever le pied sur une répression administrative trop violente jusque-là à l'encontre des automobilistes, des vendeurs à la sauvette, etc.Toutefois, cela a eu pour conséquence immédiate de réinstaller la plus grande anarchie dans la ville, ses artères et places.