Synthèse de Smaïl Boughazi L'organisation et le fonctionnement du nouveau groupe minier national «Manadjim El Djazaïr», ont été fixés par un décret exécutif publié au Journal officiel n°12. Ce groupe dont la création a été décidée en Conseil des ministres, conformément aux dispositions de ce décret, dispose d'un «capital social de cinq milliards de dinars (5 000 000 000 DA) réparti en cinq mille (5 000) actions d'un million de dinars (1 000 000 DA) chacune, entièrement et exclusivement souscrit et libéré par l'Etat». «Manadjim El Djazaïr», par abréviation «Manal Spa», aura pour objet, tant en Algérie qu'à l'étranger, de notamment développer l'exploration du domaine minier national en vue de mettre en évidence de nouvelles ressources minérales, d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de développement. Dotée d'un capital social détenu par l'Etat «imprescriptible et inaliénable», cette nouvelle entité devra contribuer à l'intensification de la prospection et de l'exploitation des richesses minières de l'Algérie, permettant, du coup, la création de nombreux postes d'emploi et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Elle est également chargée de distribuer et de commercialiser les produits extraits des exploitations minières provenant de leurs transformations, souligne encore le texte. Le nouveau groupe minier public, dont la création a été approuvée en Conseil des ministres tenu au début du mois, est constitué des sociétés Ferphos, ENG, Enof, Enasel et Enamarbre, rappelle-t-on. Totalisant un capital social de près de 5 milliards de dinars, ces cinq sociétés, qui relevaient auparavant du portefeuille de la Société de gestion des participations de l'Etat des mines (SGP-Somines) opèrent particulièrement dans des activités liées, notamment, à l'extraction de produits miniers et aux matériaux de construction. La politique de regroupement des entreprises qui a débuté avec Sonatrach, Sonelgaz et Gica (ciment) a pour objectif de donner plus de force aux entreprises algériennes, et de créer une nouvelle synergie au sein de ces entités économiques, selon des observateurs. Cette politique a été initiée dans le cadre de la stratégie industrielle et prévoyait même la création de 13 champions nationaux dans l'industrie. La plus grande de ces sociétés regroupées, à savoir Ferphos (Société de phosphates, de minerais de fer, de pouzzolane, de fonte et de l'immobilier), est l'héritière de la Société nationale de recherches et d'exploitation minières (Sonarem) créée en juillet 1983 avant d'être transformée en société par actions avec son actuelle appellation en mai 1990.