De notre envoyée spéciale à Ouagadougou Wafia Sifouane L'Algérie a fait une riche moisson de prix à la 22ème édition du Festival du cinéma panafricain et de la télévision de Ouagadougou, qui s'est clôturée dans la soirée de samedi dernier au stade 4-Août. Sept distinctions, dont un étalon d'or de Yennenga, ont été raflées par les films algériens en compétition. L'étalon d'or de Yennenga dans la section long métrage a été enlevé par Pégase du Marocain Mohamed Mouftakir, qui a également décroché le prix du meilleur son. Le grand chouchou des festivaliers et lauréat du prix des jurys du Festival de Cannes Un homme qui crie du Tchadien Mahmat Salah Haroun, a dû, lui, se contenter de l'étalon d'argent. Quant à l'étalon de bronze, il est revenu au film ivoirien le Mec idéal d'Owell Brown.Le long métrage algérien Voyage à Alger d'Abdelkrim Bahloul a reçu le poulain d'or, le prix du meilleur scénario et son actrice Samia Meziane a décroché le prix de la meilleure interprétation féminine alors que le film Essaha de Dahmane Ouzid est reparti avec le prix de la meilleure affiche. Ces quatre distinctions s'ajoutent aux prix spéciaux qu'ont raflés, la veille, les deux films algériens. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu au comédien et réalisateur Sylvestre Amoussou pour le film les Dessous de la corruption. Pour la musique, le prix est revenu au compositeur Wasis Diop qui a signé la musique de quatre longs métrages, à savoir Un homme qui crie, Un pas en avant, les Dessous de la corruption et En attendant le vote du Burkinabé Missa Hebié.Par ailleurs, deux films égyptiens, The Wedding d'Abdelaziz Sameh et Raconte Shéhérazade de Yousri Nasralah ont été écartés de la compétition à cause du format qui n'était pas adéquat, expliquera le jury. De même, Foreign Demons et Restless City n'ont pas pu être visionnés. En outre, le film Notre étrangère de la seule réalisatrice en compétition, la Franco-Burkinabé Sarah Bouyain, est reparti avec le prix Oumarou Ganda de la première œuvre.Côté court métrage, c'est sans surprise que l'Algérie a remporté l'étalon d'or avec le multi primé Garagouz d'Abdenour Zahzah. L'étalon d'argent est revenu à la Tunisienne Meriem Rivell pour Tabou tandis que l'étalon de bronze est revenu à Daouda Coulibaly Tinyso. Une mention spéciale a été attribuée au court métrage camerounais Lionel Meta. Pour la catégorie documentaire, le jury du 22ème Fespaco a tenu à souligner l'absence d'œuvres qualitatives cette année tout en lançant un appel à rehausser le niveau du documentaire en Afrique. Le grand prix est revenu au documentaire kenyan Monica Wangu Wamwere, the Unbroken Spirit. Abrité par le grand stade, la cérémonie de clôture du 22ème Fespaco a drainé une foule impressionnante. Plusieurs personnalités politiques ont assisté à la cérémonie, dont le président du Burkina Faso Blaise Compaoré et sa femme. Un hommage au défunt comédien et dramaturge Sotigui Kouyaté a donné le clap de cette soirée suivie d'un grand spectacle chorégraphique. Les chevaliers d'Ouagadougou ont également été de la partie en épatant le public avec leurs acrobaties. Les stars du Mondial 2010, à savoir les fameuses trompettes sud-africaines aujourd'hui mondialement connues, les vuvuzelas, ont rythmé la soirée de clôture. Entre musique, danse et remise des prix, la soirée de clôture du Fespaco a été une véritable réussite qui reflète l'esprit fêtard africain. Un feu d'artifice illuminera le ciel ouagalais.