Sur les 12 milliards de dollars mobilisés par les pays signataires de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (UNCCD), la contribution de l'Algérie est estimée à 2 milliards de dollars. Avec ce chiffre, la part de l'Algérie représente à elle seule 64% des investissements africains. Car en mobilisant ce montant, l'Algérie occupe avec le Brésil (3 mds) la première place avec un même nombre de projets initiés par ces deux pays pourla lutte contre la désertification, suivis de l'Espagne avec moins de 2 mds de dollars, selon le communiqué. L'analyse des flux financiers en direction de la lutte contre la désertification dans le monde indique que le continent africain, le plus menacé par ce phénomène, se classe en deuxième position après l'Amérique latine et les Caraïbes en termes d'investissements, avec près de 26% du montant total consacré par l'Afrique à la lutte contre ce fléau. Au niveau africain, l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Egypte) se classe à la première position avec 2,5 mds de dollars mobilisés dont 80% par l'Algérie (2 mds de dollars). C'est ce qu'a indiqué hier le ministère de l'Agriculture dans un communiqué, citant le rapport final de la neuvième session du comité chargé de l'examen de la mise en œuvre de la Convention onusienne (CRIC 9) tenu le 25 février dernier. Outre la lutte contre la désertification, ce budget est destiné à la lutte contre la dégradation des terres et la gestion durable des ressources naturelles. Les conclusions de ce rapport seront soumises pour examen et adoption lors la 10e session de la conférence des parties (COP 10), qui se tiendra du 10 au 21 octobre 2011 à Changwon City en République de Corée. Par ailleurs, en marge des travaux de la 9e CRIC, l'Algérie avait organisé une réunion entre les pays africains et les pays arabes dans le but de mettre en place une plate-forme de coopération dans le domaine de la lutte contre la désertification.Cette rencontre s'est soldée par l'identification de projets et de programmes devant contribuer à échanger les expériences réussies, le renforcement des capacités, la formation et la communication entre pays africains et arabes. En outre, le mécanisme mondial a été désigné pour la facilitation et l'élaboration d'une feuille de route à soumettre aux ministres durant la prochaine conférence des parties prévue en Corée du Sud. Sur un autre plan, le communiqué du ministère souligne que la majorité des propositions adoptées par le rapport du CRIC 9 «ont été initiées par l'Algérie au nom du groupe africain». Il s'agit, entre autres, de l'amélioration du cadre de mise en œuvre de la convention à travers la diffusion des meilleures pratiques, de l'état d'exécution et les résultats obtenus par l'exécution des indicateurs d'impact pour les objectifs stratégiques concernant l'amélioration des conditions des écosystèmes et des populations touchées par la désertification et la dégradation du sol. S. I.