Désertification : l'Afrique se prépare pour Buenos Aires. Victime la plus éprouvée des effets pervers de la désertification, de la dégradation des terres et des changements climatiques, l'Afrique se mobilise en prévision de la 9e session de la conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) qui se déroulera en septembre prochain, à Buenos Aires, en Argentine. Une réunion préparatoire à ces assises de Buenos Aires, à l'échelle africaine, s'est tenue du 28 au 31 juillet à Tunis, avec la participation des délégués des pays africains et des représentants des institutions régionales et internationales opérant dans le domaine. Les données sont alarmantes. A titre d'exemple, plus de 80% de la superficie des pays de l'Union du Maghreb arabe sont menacés par la désertification, selon Christian Mersmann, secrétaire général de l'UMA. Sur le plan du continent africain, le programme des Nations unies pour l'environnement estime à 42 milliards de dollars, par an, le coût inhérent à la désertification en Afrique, et que 32% des terres arides et désertiques dans le monde se trouvent en Afrique. Les terres arables du continent africain se dénudent et s'épuisent, notamment en Afrique subsaharienne. Les pays africains aspirent à une mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification en tenant compte des spécificités et des priorités du continent, et ils désirent, par ailleurs, un renforcement des mécanismes de financement des programmes et des projets relatifs à ce domaine, car ce dernier conjugue aux menaces de désertification, le manque de financement.