Photo : Riad Par Youcef Salami Le déplacement qu'a effectué cette semaine le P-DG de Sonatrach à Hassi R'mel et la rencontre qu'il a eue, sur place, avec les travailleurs ne semblent pas avoir produit un retour d'écoute favorable. Les pétroliers du Sud exigent un engagement écrit de la part de la direction générale de Sonatrach, une garantie écrite qu'elle peut envoyer à la direction régionale, ainsi que nous l'explique un syndicaliste à Hassi R'mel. Les employés de la compagnie nationale se disent excédés par des promesses verbales, à l'exemple de celles faites par Nordine Cherouati lors de la réunion tenue à Hassi R'mel. «Cela, on n'en veut plus», tranche notre interlocuteur qui ajoute qu'il y a un déficit en communication et que les choses ne sont pas du tout claires. Il faut trancher en négociant avec les travailleurs et non pas en communiquant par médias interposés, recommande ce syndicaliste. «La revalorisation des salaires traîne en longueur depuis trois ans, est-ce normal ?» demande-t-il. L'ex-P-DG de Sonatrach s'est engagé également à régler cette question, mais il ne l'a pas fait, rappelle notre interlocuteur. Les salariés du Sud en colère devaient organiser hier des rassemblements pour décider des actions à mener dans les jours à venir. Nordine Cherouati, dans un message qu'il a adressé, la semaine dernière, aux travailleurs du Sud, a pris l'engagement de satisfaire toutes les revendications exprimées par les salariés, faisant état d'un accord signé entre la compagnie et les syndicats du secteur pétrolier. L'accord évoque l'extension du bénéfice de l'indemnité de zone et conditions de vie (IZCV) pour le personnel soumis à relève, ayant exercé trente-deux ans de service effectif et sans condition d'âge ; un point qui faisait polémique, posait problème, la limite d'âge n'arrangeant pas beaucoup de salariés. Il y a été également décidé que l'allocation de fin de carrière (AFC) et l'indexation des heures supplémentaires (HS) soient calculées sur le salaire de base actuel. La compagnie a, en outre, annoncé l'indexation des formules de calcul des montants des indemnités de travail posté (ITP), de nuisance (IN) et de l'IZCV au salaire de base actuel. L'augmentation du taux et du montant de ces primes et indemnités sera négociée et fera l'objet d'un accord salarial avec le partenaire social dans un délai de trois semaines, indique le même message du P-DG du groupe.