Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Les vacances de printemps sont là et les écoliers pensent déjà à leurs grasses matinées à cette période. Une période de grâce allégée des devoirs et révisions puisque vouée exclusivement aux activités de loisirs. Les parents, de leur côté, gagneront une demi-heure de sommeil et seront dispensés des déplacements aux établissements scolaires de leur progéniture, exception faite pour les parents-enseignants plus «chanceux», leur congé coïncidant aussi avec les vacances scolaires, ce qui leur permet de bien se reposer. C'est en effet tout ce qu'inspirent généralement les vacances. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, c'est pratiquement le même topo, et rares sont les parents ou les écoliers qui pensent consacrer leurs vacances à des activités culturelles ou artistiques. Sauf, peut-être, pour assister à certains galas que la maison de la culture Mouloud-Mammeri du chef-lieu devrait proposer éventuellement.Mais est-ce le rôle des parents d'impliquer leurs enfants dans des activités culturelles et artistiques ? Ce serait plutôt le rôle des institutions publiques ou du mouvement associatif d'organiser des activités intéressant les écoliers durant les vacances scolaires. La seule structure culturelle fonctionnant avec régularité, à savoir la maison de la culture Mouloud- Mammeri, profite toujours de cette période pour proposer des spectacles de marionnettes destinés aux enfants. Ces derniers, accompagnés de leurs parents, y trouvent toujours leur plaisir à l'occasion. Cependant, les responsables du secteur de la culture proposent rarement des activités touchant spécialement les écoliers. De son côté, le théâtre régional Kateb Yacine, réouvert en novembre dernier après cinq ans de travaux, n'aura pas attendu les vacances scolaires pour présenter des spectacles enfantins, puisque c'est déjà arrivé depuis quelque temps déjà.Par ailleurs, si des efforts indéniables sont fournis par les responsables ou les animateurs du secteur de la culture au profit des enfants scolarisés durant les vacances scolaires, il n'en demeure pas moins que les insuffisances sont tout aussi indéniables, notamment en termes de volume consacré à ces activités ou en moyens mobilisés pour attirer le maximum d'élèves, d'autant plus que c'est toujours une petite minorité qui en profite encore. De leur côté, les associations culturelles ne fournissent pas suffisamment d'efforts pendant ces vacances, en raison essentiellement du manque de moyens financiers dont elles souffrent en majorité. Rares, en effet, sont les responsables d'associations qui consacrent un peu de leur temps et de leur énergie à occuper un tant soit peu les écoliers. Il y a, certes, certaines associations dont les animateurs dispensent des cours de soutien aux élèves en classes d'examen, mais cela ne profite qu'à un nombre limité d'élèves, ceci, en plus du fait que ces cours de soutien ne peuvent constituer une source de décompression pour ces derniers. Cependant, il y a des acteurs associatifs qui se démènent selon leurs moyens pour nourrir d'art et de culture les écoliers en vacances, même si cela n'est tout à fait vrai que durant l'été, le manque de temps les empêchant de le faire durant les vacances d'hiver ou de printemps. On peut citer, à ce titre, l'association M'Barek Nat Menguellet du village Ighil Bwames, dans la région d'Iboudraren, qui s'offre à chaque saison estivale un créneau pour organiser des activités culturelles et récréatives aux écoliers du village ou bien la ligue des arts dramatiques et cinématographique de la wilaya de Tizi-Ouzou qui inclut, dans son festival des Raconte-Arts, le conte pour enfants. D'autres associations, même peu nombreuses, saisissent l'opportunité des vacances scolaires pour amuser ou occuper les enfants de la wilaya. Il faut dire que cela reste rare, parce qu'en dehors des initiatives de ces quelques associations, les vacances et la culture ne font pas vraiment bon ménage au niveau de cette wilaya.