Les prix du pétrole sont repartis à la baisse, hier, à l'ouverture du marché new-yorkais, après l'annonce par le gouvernement libyen qu'il mettait fin à toute opération militaire.Vers 13h30 GMT (14h30 heure algérienne), sur le Nymex, le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril s'échangeait à 100,71 dollars, soit une baisse de 71 cents par rapport à la veille. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de brent de la mer du Nord à échéance mai cédait 90 cents à 114,00 dollars. Le vote du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant des frappes aériennes en Libye avait, dans un premier temps, poussé les cours du pétrole à la hausse. A New York, le prix du baril de «light sweet crude» pour livraison en avril s'élevait à 102,52 dollars hier à midi, soit une hausse de 1,1 dollar par rapport au jour précédent et d'environ 5 dollars par rapport au cours de clôture de mardi dernier. Au même moment, le baril de brent de la mer du Nord s'échangeait à 115,96 dollars (+1,16 dollar), soit une progression de 8 dollars en l'espace de deux jours et demi. Alors que la situation semble s'améliorer au Japon, le marché focalise désormais son attention sur la Libye, où les observateurs s'attendent à des frappes aériennes dans les prochaines heures de la part des pays occidentaux. Les forces britanniques participeront aux opérations en Libye avec des avions de combat Tornado et Eurofighter, a annoncé ce matin le Premier Ministre David Cameron, devant les députés. Il a souligné qu'il s'agirait d'une «opération conjointe» dans laquelle «le Royaume-Uni jouera son rôle». Pour les marchés financiers, le vote du Conseil de sécurité renforce les perspectives d'un conflit de longue haleine entre les troupes du colonel Kadhafi et des rebelles. Les dommages sur les infrastructures pétrolières du pays que pourraient causer une escalade de la violence et une intervention internationale «soutiennent naturellement les cours du pétrole», estime Tamas Varga, analyste chez PVM. L'Agence internationale de l'énergie évalue la baisse de la production de la Libye à environ 1,3 million de barils par jour. Les exportations de pétrole du pays pourraient être arrêtées «pendant plusieurs mois», a indiqué l'Organisation en début de semaine. R. I.