De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani C'est encore la mouhafadha FLN occupée par les frondeurs, en octobre 2010, qui fait l'actualité à Annaba, avec cette pétition signée par 10 présidents d'APC sur les 12 que compte la wilaya. Dans ce document, les maires demandent le départ du sénateur-mouhafadh, Mohamed Salah Zitouni, tenu pour responsable de la situation difficile que traverse cette formation politique dans la région. Les signataires, dont le président de l'APC d'El Hadjar est le chef de file, reprochent au sénateur-mouhafadh d'être à l'origine des conflits, des scissions et des velléités sécessionnistes à l'intérieur du parti, à tel point que ces troubles ont parfois mené à des affrontements entre militants. Le communiqué transmis à notre rédaction régionale rappelle que presque toutes les APC gérées par le FLN sont confrontées à des dissensions et conflits internes par le fait justement que ce sénateur-mouhafadh ait réussi à diviser les élus et à exacerber les différends, à tel point que les assemblées ne fonctionnent plus normalement.«Certains présidents d'APC sont aujourd'hui incarcérés, d'autres poursuivis en justice dans différentes affaires, tandis que certaines assemblées sont menacées de dissolution et le complot ourdi contre le parti à Annaba par sedit sénateur continue de faire des ravages dans les rangs des militants», est-il notamment écrit. Plus loin, le document insiste sur la nécessité d'écarter définitivement le mis en cause de la gestion des affaires du parti à Annaba, et ce, afin d'amorcer sa stabilité, à l'approche des échéances électorales.Pour rappel, la fronde menée par des centaines de militants, rejoints plus tard par la majorité des élus locaux et nationaux, a débuté par la prise d'assaut de la mouhafadha, située en plein centre-ville. Le sénateur-mouhafadh avait bien intenté par le passé une action en justice, mais par 2 fois il a été débouté, le tribunal aussi bien que la cour d'Annaba s'étant déclarés incompétents. Aujourd'hui, le FLN à Annaba traverse une zone de turbulences qui pourrait réduire son influence dans cette wilaya, jusque-là considérée comme l'un de ses fiefs. Cependant les décideurs au niveau central font la sourde oreille alors que le «feu est à la maison» comme nous l'a résumé un des militants. «Nous voulons seulement qu'il dégage et qu'il nous laisse travailler pour le parti !» conclut-il.