Après leur premier rassemblement organisé le samedi 24 mars, des journalistes algériens relevant des secteurs public et privé, de la presse écrite et de l'audiovisuel, se sont retrouvés à nouveau hier au siège de la maison de la presse Tahar-Djaout (Alger) en vue de s'entendre sur la suite à donner à leur mouvement. Ainsi, il a été retenu, à l'issue de cette seconde rencontre, de tenir le samedi 2 avril une assemblée générale en vue d'élire les délégués qui se chargeront de mener et de coordonner les actions en vue de rendre effective la plate-forme de revendications adoptée hier. Celle-ci fait état, entre autres, de l'exigence de la promulgation d'un nouveau statut particulier pour les journalistes ; de l'ouverture d'un débat, dans les meilleurs délais, avec l'ensemble des représentants de la corporation journalistique, sans exclusive, sur la situation socioprofessionnelle qui y prévaut ; de l'élaboration d'une carte nationale de presse ; de la dépénalisation du délit de presse ; de la révision du code de l'information de 1990 ; de l'élaboration de conventions de branches spécifiques aux journalistes avec leur mise en œuvre obligatoire ; de la facilitation de l'accès à l'information ; de la revalorisation de la grille salariale de sorte qu'elle soit plus digne du statut de journaliste ; de la création d'un fonds des œuvres sociales avec la mise en place de son cadre juridique… S'agissant des actions à mener sur le terrain, les journalistes se sont entendus pour maintenir la proposition retenue lors du premier rassemblement, à savoir l'organisation d'une grève nationale qui devra concerner tous les secteurs médiatiques. Une action qui se veut surtout symbolique car coïncidant avec la journée internationale dédiée à la liberté d'expression, le 3 mai de chaque année. Ce jour-là, il est prévu également la tenue d'un sit-in au niveau de la place de la Liberté, sis rue Hassiba-Ben-Bouali à Alger. Outre ces actions, il a été approuvé de mener une campagne de sensibilisation et de mobilisation pacifique au sein de la corporation ; la diffusion des revendications à toutes les parties concernées et, enfin, la coordination permanente des journalistes à travers des rencontres régionales. Lors de leur rassemblement hier, les journalistes ont insisté pour que leur mouvement ne soit pas structuré dans un quelconque syndicat ou organisation afin d'éviter les erreurs du passé et pour rendre leur action plus indépendante et plus porteuse. M. C.