Quelque 80 journalistes des secteurs public et privé se sont rassemblés mardi à Alger pour débattre d'une plateforme de revendications sociales et professionnelles qu'ils envisagent de soumettre aux autorités et parties concernées. Répondant à une initiative de journalistes appelée "Initiative nationale pour la dignité de la presse", les personnes rassemblées à la maison de la presse Tahar-Djaout entendent adresser leur canevas de revendications, samedi prochain, au Premier ministre, au ministre de la Communication, aux présidents des Groupes parlementaires et aux directeurs de publication des entreprises de presse nationales. Les participants, dont c'est le second rassemblement après celui de samedi dernier, ont convenu de se rencontrer à nouveau samedi prochain, sur les mêmes lieux, pour désigner les délégués des différentes journaux appelés à remettre la plateforme de revendications. Un coordinateur provisoire de l'initiative sera également désigné lors de la même réunion, selon un journaliste qui fait partie du groupe à l'origine de cette action entreprise, au départ, à travers le réseau social facebook.Ce journaliste a estimé nécessaire de bien encadrer le mouvement afin d'éviter les dérapages pouvant surgir à l'avenir, citant, à ce titre, une "fausse" information publiée dans un quotidien national, selon laquelle "le départ de l'actuel ministre de la Communication" figure parmi les revendications des initiateurs. "L'initiative ne vise aucun responsable", a-t-il dit à ce sujet, tout en considérant qu'il s'agit d'une "réflexion d'un journaliste qui n'engage pas tous les journalistes présents lors du sit-in de samedi passé".Les participants ont enfin insisté sur la nécessité de poursuivre la campagne de sensibilisation et de mobilisation au sein de la corporation. Ils réclament notamment la promulgation d'un nouveau statut particulier du journaliste, l'ouverture d'un "débat officiel" avec la presse algérienne, la création d'un Conseil supérieur de l'information, la réactivation du Conseil de l'éthique et de la déontologie, la dépénalisation du délit de presse, ainsi que l'adoption d'une grille de salaires nationale qui soit "digne du métier de journaliste".