Après celui destiné à l'administration fiscale et celui concernant l'artisanat, le troisième projet de jumelage algéro-européen, initié par le Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A) dans le domaine de la concurrence, a été lancé officiellement. Lors du séminaire tenu avant-hier à Alger par le ministère du Commerce, il a été expliqué les objectifs d'un tel jumelage. S'étalant sur dix-huit mois, ce projet vise, selon les différents intervenants, à «un échange d'expériences en matière institutionnelle à travers des conférences et des ateliers de formation et de communication en Algérie et à l'étranger», au profit de fonctionnaires algériens dans le domaine de la concurrence. Selon Aïssa Zelmati, secrétaire général au ministère du Commerce et directeur de l'Unité de gestion du programme (UGP), ledit projet «vise également la création d'un marché compétitif et à renforcer la protection des intérêts économiques des consommateurs, mais également à faire émerger des opérateurs économiques performants». Les parties concernées dans ce troisième jumelage sont les institutions algériennes du secteur du commerce, en l'occurrence les services de la concurrence du ministère du Commerce, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), ainsi que les juridictions concernées. La partie européenne est représentée par un consortium franco-italo-germanique. Dans son allocution d'ouverture, M. Zelmati a indiqué que le choix des organismes européens de la concurrence, dans le cadre du jumelage, a été effectué suivant des critères de sélection établis par les responsables du «P3A» et des institutions algériennes concernées. «Dans le cadre de ce projet, nous avons choisi les meilleurs partenaires européens. Le fait d'avoir un consortium constitué de trois pays membres de l'UE, qui vont apporter leur expérience, est très positif», a-t-il affirmé. Et de rappeler que le lancement de ce jumelage s'inscrit dans le cadre de cinq jumelages institutionnels portant sur «la conformité des produits industriels», «l'amélioration des relations entre l'administration fiscale et les contribuables», «l'amélioration de la qualité de l'eau» et «l'appui aux institutions chargées de l'artisanat». Doté d'un budget de dix millions d'euros, le «P3A», qui a une durée de trente mois, a été mis en œuvre dans le cadre de la politique européenne de voisinage. Il est composé de deux instruments : les jumelages institutionnels et l'assistance technique et d'échange d'informations (Taiex). Ce programme, lancé en mai 2009, sera suivi de deux autres programmes similaires : P3A2, doté de 30 millions d'euros, et P3A3. La finalité est de mettre à niveau toutes les institutions algériennes d'ici à 2017, l'année d'entrée effective de la zone de libre-échange entre l'Union européenne et l'Algérie. S. B.