Dans son discours, le Président a évoqué les réformes concernant le secteur de la presse, notamment l'audiovisuel public. Avant d'aborder le contenu de cette réforme, il a exprimé la fierté des Algériens d'«appartenir à un pays où la liberté d'expression est une réalité palpable, un pays qui ne compte aucun prisonnier d'opinion ni détenu politique. Un acquis remarquable qu'il convient de consolider pour en assurer la pérennité». Il a cependant tenu à rappeler que «les médias lourds, à savoir la télévision et la radio, représentent aussi la voix de l'Algérie dans le monde. Ce qui leur impose de contribuer à la consécration de l'identité et de l'unité nationales, et, dans le même temps, de propager la culture et le divertissement. Mais ils sont surtout appelés à s'ouvrir aux différents courants de pensée politique, dans le respect des règles d'éthique qui régissent tout débat». Une réalité devenue palpable depuis le Conseil des ministres appelant à plus d'ouverture de ces deux médias majeurs. Mais le président Bouteflika souhaite «élargir cette ouverture aux citoyens, à leurs représentants élus et aux différents partis présents sur la scène nationale». Aussi, «le paysage audiovisuel public sera renforcé par la création de chaînes thématiques spécialisées et ouvertes à toutes les opinions, dans leur diversité». Autre réforme majeure pour la corporation, la révision du code de l'information. Cette réforme «introduira les repères d'une charte déontologique et complètera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse», a-t-il ajouté. La pénalisation du délit de presse a envenimé les relations entre les journalistes et les représentants des politiques. La levée de cette hypothèque rendra la libre parole a beaucoup de journalistes qui avaient peur de se retrouver dans un tribunal. Les réformes annoncées dans le secteur des médias paraîtront pour beaucoup d'observateurs comme insuffisantes. L'ouverture du champ audiovisuel attendra. La mise en place de la charte de l'éthique et l'introduction de la carte nationale de presse permettront peut être d'éviter les dérives que l'ont a connues, et les journalistes pourront faire leur métier de transmission de l'information et ne plus se comporter comme des militants politiques. A. E.