L'Association des présidents de club des Ligues 1 et 2 qui s'est réunie la première fois le 14 avril en fin de matinée, à l'hôtel Mercure, pour étudier la nouvelle proposition des banques quant au crédit qui devrait leur être alloué pour le passage au professionnalisme, avait, dans un premier temps, menacé de boycotter la prochaine journée de championnat si les autorités ne tiennent pas leur promesse, en leur octroyant, comme le dictent les textes, un crédit de cinq milliards de centimes en trois ans. Lors de sa réunion tenue mardi dernier, elle a voté à l'unanimité la décision de boycotter la prochaine journée de championnat prévue demain et samedi. Cette décision a été prise en l'absence des présidents de l'USMH, de l'USMB, du CSC et de l'USB qui ont ainsi affiché leur désengagement du mouvement pour diverses raisons. Pour rappel, le ministère de la Jeunesse et des Sports a refusé de revoir le montant du fonds de roulement promis aux clubs, soit 5 milliards de centimes sur une période de 3 ans. Au contraire, il a été revu à la baisse de moitié, soit 2,5 milliards de centimes pour la même période. Bien que cette décision aille à contresens des accords conclus au départ avec la tutelle, les clubs, cherchant à faire valoir leurs droits, sont unanimes pour le boycott sauf que les avis sont partagés concernant la durée. Les présidents de club les plus raisonnables ont proposé de boycotter la 20ème journée (22 et 23 avril) et d'attendre la réaction des autorités concernées, d'autres, minoritaires, ont voulu un boycott illimité jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Dans le même ordre d'idée, l'Association des présidents de club des Ligues 1 et 2, cherchant sans doute à faire plier la tutelle, est allée plus loin. Pour espérer obtenir gain de cause, certains ont proposé de boycotter même la finale de la Coupe d'Algérie prévue le 1er mai au stade 5-Juillet à laquelle assistera le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ce boycott nous rappelle celui du championnat amateur par les 28 clubs de la division amateur la saison passée, décision prise à l'unanimité, le 16 septembre à Alger, à cause du changement de système de compétition au niveau de la Ligue 2. Parmi les clubs ayant pris cette décision, le WR Bentalha, dont le président Djilali Dahmani n'est pas allé par trente-six mille chemins pour annoncer, catégoriquement, que, conjointement avec les autres présidents, la décision a été prise : «Soit la D2, soit le boycott du championnat, toutes catégories confondues.» Quelque temps après, neufs présidents représentant le collège des clubs «frondeurs», après une réunion avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ils ont décidé de geler le boycott et de reprendre le chemin des stades. Mais, c'est Bentalha qui, en fin de compte, a fait les frais. Le club a été dissous et les joueurs ont rejoint d'autres clubs munis de dérogation. Quoi qu'il en soit, il n'est pas certain que ce soit la meilleure solution. La décision de boycott risque d'être peu suivie. Cependant, les présidents de l'association réunis hier matin au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, avec le ministre, ont trouvé une solution médiane. Les clubs ont opté pour un report de la journée au lundi pour les clubs de la division une et au mardi pour ceux de division deux, en attendant le règlement définitif du problème. A. L.