De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les déplacements des populations ne cessent d'augmenter, et cela se vérifie à travers les rues et les différents réseaux routiers qui se retrouvent congestionnés par tant de circulation des citoyens, lesquels ont pris l'habitude de se rendre dans les administrations à tout moment. Cette forme de mobilité trop importante imposée par le besoin en documents administratifs et celui d'exposer un problème génère des conséquences souvent inquiétantes sur le cadre de vie de la population. Et qui dit déplacement et circulation dit risque d'accident, pollution, outre les absences des lieux de travail ; enfin tout pour rendre l'environnement insupportable et le citoyen agressif. Les administrés portent souvent leurs préoccupations devant les responsables locaux, en particulier aux présidents des APC, à travers l'ensemble des moyens y compris l'audience, qui reste cependant difficile à obtenir vu le nombre important des demandes. La radio, courroie de transmission entre citoyens et élus Certains présidents de municipalité n'accordent pas assez d'importance à la réception de la population. Car, soutiennent-ils, cela ne permet pas de trouver les solutions adéquates, à cause du manque de prérogatives et de moyens dont l'administration locale a le contrôle. Lors de la réception des citoyens, des promesses de résoudre les problèmes sont souvent faites, alors que les solutions relèvent en grande partie des hautes autorités de wilaya, seules habilitées à prendre des décisions. Une réalité que les citoyens n'ignorent pas, ce pourquoi ils souhaitent qu'il soit donné plus de prérogatives aux élus, dont le rôle limité a été relevé par tous. En effet, l'administration essaye d'imposer sa stratégie de développement sans impliquer davantage la population à travers ses élus. Par ailleurs, certains présidents de commune n'accordent pas assez de temps pour recevoir la population sans compter que certains n'habitent même pas le territoire de la commune qu'ils président.Fuir ses administrés et son peuple s'apparente à une démission pour éviter de rencontrer les citoyens, vivre avec eux et partager leurs souffrances. Il est rare aujourd'hui de voir un maire se déplacer dans sa ville le plus normalement possible, c'est souvent la peur de rencontrer des citoyens qui les incitent à éviter de marcher dans les rues de leur commune.La radio régionale de Aïn Defla est parvenue à travers son émission «Hamzate wasle» (Trait d'union) à offrir un espace propice de rencontres et de contacts entre les P/APC et les citoyens. Cette émission qui dure deux heures et à laquelle l'animateur invite chaque fois un maire et le chef de daïra pour débattre de l'ensemble des préoccupations des citoyens, lesquels peuvent aussi exposer leur problème par téléphone, a eu un impact positif parmi la population de la wilaya d'autant que les citoyens ont eu la possibilité de parler à leur maire et au chef de daïra directement sans aucune procédure protocolaire.La totalité des maires qui représentent les 36 communes de la wilaya de Aïn Defla ont participé à cette émission pour répondre aux questions des citoyens qui ont apprécié la contribution de la radio dans l'établissement du lien entre les responsables et leurs administrés. Des spots publicitaires sont programmés plusieurs jours avant cette émission pour informer la population sur la date de l'organisation de cette émission, et ce, afin de leur permettre de préparer leurs questions. Un lien à renforcer pour une meilleure administration Même les directeurs dans différents secteurs ont participé à cette émission qui attire un très grand nombre d'auditeurs à la recherche de réponses à leurs préoccupations.Ainsi, les citoyens de la wilaya de Aïn Defla ont pu, enfin, à travers la radio locale discuter avec leur P/APC et le chef de daïra et exposer leurs problèmes dans une transparence totale.Selon le directeur de la radio, Toumi Belkacem, cette émission représente un lieu de rencontre entre les responsables, qu'ils soient maires, chefs de daïra ou directeurs exécutifs, et la population. C'est une nouvelle forme d'audience sur les ondes de la radio, d'autant que le citoyen a droit d'exposer ses préoccupations autant de fois qu'il veut directement par téléphone, il peut même les envoyer par email à la radio et le journaliste qui anime l'émission en direct se charge de les poser à ses invités.Cette radio locale continue d'attirer les citoyens et de s'en rapprocher en établissant un lien avec les responsables au niveau de l'ensemble des secteurs, garantissant ainsi des audiences virtuelles à travers ses ondes.