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«Il n'y a pas de rivalité entre Américains et Européens en Méditerranée» Ian.o. Lesser, ex-conseiller politique de Bill Clinton, lors d'une conférence-débat à Alger :
Photo : Archives Par Youcef Salami Dans une conférence-débat fort intéressante, qu'il a animée hier à l'hôtel Hilton, Ian.o. Lesser, ex-conseiller politique de Bill Clinton et membre de la Fondation G. Marshal, souligne qu'il n'y a pas de rivalité entre l'Europe et les Etats-Unis dans la région méditerranéenne, que les Européens ont leur propre politique, leur approche dans la région, et que les Américains ont la leur. Ian.o. Lesser voulait, en fait, lever un amalgame, celui d'expliquer qu'Africom n'est pas une opposition à l'union méditerranéenne, un projet dont Nicolas Sarkozy se fait le promoteur, de même que l'initiative Eizenstat, du nom de l'ancien secrétaire d'Etat au Commerce, n'est pas une opposition au processus de Barcelone. Le conférencier ajoute, dans la même veine que, lorsque les Européens souhaitent discuter d'une approche, d'une stratégie dans la région dont il est s'agit, ils ne viennent pas à Washington demander notre avis. L'ex-conseiller politique de Bill Clinton avance également que, aujourd'hui, le monde est multipolaire, que des pays comme la Chine et l'Inde ont de l'influence dans cette région. Il déclare par ailleurs que l'effet Sarko est à la mode aux Etats-Unis, que les Américains, y compris dans les cercles officiels, parlent beaucoup de Sakozy, parce que c'est un politique ouvert. Et la question de bases militaires dans certains pays maghrébins comme le Maroc ou l'Algérie ? Ian.o. Lesser se voulait précis sur ce chapitre, affirmant que les Etats-Unis souhaitent avoir des structures de coopération dans ces pays-là mais pas de troupes militaires, parce que ces Etats ne le veulent pas. Aussi, Africom reste à Stuttgart, en Allemagne, a-t-il dit. Le conférencier a également parlé de la question sahraouie. Il déclare, en réponse à une question qui lui a été posée sur le changement de position des Etats-Unis concernant le Sahara occidental, que l'autodétermination ne fait pas partie de notre vocabulaire, qu'un référendum donnant la possibilité à la population de s'exprimer sur son sort serait une bonne chose. Dans le bilatéral, il rappelle que la coopération entre les Etats-Unis et l'Algérie est en train de se développer dans beaucoup de domaines, à commencer par les hydrocarbures. Dans le registre des négociations Algérie-Organisation mondiale du commerce (OMC), le représentant de la Fondation G. Marshal estime qu'il faut soutenir l'Algérie à adhérer à cette institution multilatérale. Sur le dossier de l'Irak, il a noté que les Américains doivent se retirer, qu'une solution à cette question est possible avec les pays voisins de l'Irak (Iran, Turquie, Arabie saoudite…). Et sur le nucléaire iranien ? Ian.o. Lesser avance que c'est l'Iran qui ne veut pas de solution, que ce pays s'immisce en Irak, au Liban. A noter que, dans ce débat, le conférencier a dit s'exprimer à titre personnel.