Mohamed Saïd, de son vrai nom Belaïd Mohand Oussaïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ (non agréé), a indiqué que la réussite des reformes politiques en Algérie dépend de deux conditions essentielles : la volonté politique pour répondre à la demande de la rue, et cerner avec exactitude les problèmes.Au sortir de la réunion de consultations, hier, avec l'instance nationale de concertation, présidée par Abdelkader Bensalah, Mohamed Saïd a indiqué avoir fait une série de propositions relatives aux réformes politiques contenues dans le discours du Président du 15 avril dernier. «J'ai insisté devant cette instance que la réussite de ces réformes et de toute démarche sérieuse dépend de deux conditions à remplir, à savoir : la volonté politique sincère pour répondre favorablement à la demande de changement exprimé quotidiennement par la rue et savoir ce que veut exactement la rue.» «S'il est difficile de lire dans les intentions du pouvoir, il est plus facile de savoir ce que veux le peuple, car, je suis un enfant de ce peuple, et en contact avec ses préoccupations quotidiennes […]. Le peuple veut quatre choses : la liberté, la justice, la sécurité et la garantie d'une vie décente pour tout citoyen», ajoutera-il. Selon lui, «toute réforme politique et tout forme de régime, doivent avoir pour objectif de satisfaire ces quatre demandes […]. C'est là l'essentiel de tout système politique […]. Notre pays qui dispose de richesses naturelles et de plus important, une richesse humaine, a besoin des hommes et d'une stratégie politique claire qui réunisse autour d'elle tout le monde», a-t-il affirmé. «Ce qui est demandé aujourd'hui, n'est pas d'agir dans la précipitation ou en urgence pour absorber la colère de la rue, mais d'œuvrer à trouver les solutions radicales aux doléances exprimées par la rue», dira encore Mohamed Saïd arguant que «les solutions de replâtrage sont inutiles», tout en souhaitant que «ces réformes dépassent ces solutions, pour ce qui est plus profond dans le processus de changement». Il émettra enfin le souhait que «ces consultations soient un bon début pour que le pays sorte des difficultés dont il souffre et renoue avec son prestigieux passé».