Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), a affirmé avoir répondu à l'invitation de l'instance de concertation sur les réformes politiques, par opposition à la politique de «la chaise vide», afin, dit-il, de fermer les portes devant l'ingérence étrangère, affirmant, dans ce sens, «ne pas donner l'occasion à ceux qui sont sortis par les portes de revenir par la fenêtre». M. Merbah a indiqué que son parti accompagnera les réformes du président de la République, affichant sa disponibilité en tant que parti d'opposition à «participer dans la construction de l'édifice de l'Etat algérien», mais «de là à tomber dans le bricolage, cela ne fait pas partie de nos traditions», a-t-il martelé. En qualifiant les consultations politiques d'«importante halte historique» dans l'édification du pays, Abdelkader Merbah dira préférer le vocable «changement», parce qu'il s'agit d'«un message clair du peuple algérien qui aspire à plus de liberté, d'égalité et de justice». Concernant la révision de la Constitution, le président du RPR a rejoint la position de Bouguerra Soltani et de Louisa Hanoune en demandant de «réviser la Constitution en premier, avant les lois relatives aux élections et aux partis, parce qu'elle est la mère de toutes les lois», a-t-il dit en substance. Il a en outre affirmé «appuyer les revendications des journalistes» et revendiqué une «pluralité médiatique, jouissant d'un liberté absolue». Pour sa part, Abderrahmane Akif, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND), qui a été le premier chef de parti consulté par l'instance nationale de concertation sur les réformes politiques, au quatrième jour des consultations, a demandé une révision du code de la wilaya afin de limiter les pouvoirs du wali qui, dit-il, dispose de plus de pouvoirs qu'un ministre. Et en revanche donner plus de prérogatives au P/APC, afin de prendre en charge sa commune et de pouvoir lancer des projets sans entraves. S'agissant du code de l'information, il a plaidé pour plus de démocratie pour l'exercice du métier d'informer en se disant en faveur de la dépénalisation du délit de presse. A ce sujet, il affirme que «le journaliste a le droit d'informer, mais dans le cadre du respect de la loi et de la dignité des personnes». Il s'est prononcé pour le maintien des cas de poursuites judiciaires à l'encontre du journaliste auteur de diffamation. En matière de la participation de la femme en politique, le président du MNND a appelé à une «liberté totale de candidature des femmes, tout en s'opposant au système des quotas des 30%». Il a aussi dénoncé «les entraves» dressées devant certains partis, en appelant à accorder le droit d'activer et de participer librement aux élections à tous les partis sans distinction. Le président du MNND a également demandé l'annulation de l'article 82 relatif aux élections locales et l'article 109 sur les élections législatives de loi portant régime électoral, qui a été amendée en 2007 par le conseil des ministres. En affirmant être «fier» du discours du président de la République, il a déploré que «les instructions n'en soient pas appliquées», avant de revendiquer l'égalité des partis en matière d'activité et de candidatures. Le MNND dispose de sept sièges au Parlement et deux sièges dans les communes, issus des élections locales de 2007, durant lesquelles ce parti a ouvert ses listes aux cadres fidèles à Djaballah, ayant quitté El Islah suite à la crise qui l'avait secoué.