A Deauville, en France, le président Bouteflika a vanté les mérites du partenariat Afrique-G8 en matière de paix et de sécurité et a plaidé pour davantage de coopération pour une lutte efficace contre les conflits, le terrorisme, la criminalité et la drogue dans les pays d'Afrique. Dans sa contribution au débat du segment Afrique, le chef de l'Etat a assuré ses pairs de l'efficacité de ce partenariat, affirmant que ce dernier s'est développé de manière graduelle, depuis son lancement, il y a une dizaine d'année. Selon le président Bouteflika, «ce partenariat a accompagné l'action de l'Union africaine dans l'apaisement de nombre de tensions et le règlement pacifique de plusieurs situations conflictuelles». Aussi, ce partenariat a été «d'un apport appréciable» dans le renforcement des capacités de l'UA, notamment dans la mise en place de son architecture de paix et sécurité».Au nom des pays d'Afrique, le président Bouteflika affirmera que tout le continent est «conscient de ses responsabilités en matière de paix et de sécurité». De ce fait, «il s'engage résolument à renforcer et à adapter les instruments de son action». Ceci en comptant sur l'aide de ses partenaires du G8: «Pour peu que ses partenaires bilatéraux et multilatéraux lui apportent un soutien financier, logistique et politique adéquat, l'Afrique pourra s'acquitter pleinement et efficacement de sa mission de trouver des solutions africaines aux problèmes africains». A l'adresse de l'ONU et des puissances mondiales, il demandera: «l'ONU et les puissances extra-africaines devraient donc concevoir leur rôle avant tout comme destiné à conforter le leadership africain en matière de paix et de sécurité sur le continent». Au plan sécuritaire, insistera Abdelaziz Bouteflika, «les efforts consentis par l'Afrique en matière de lutte contre le terrorisme et ses connexions devraient être complétés par un partenariat répondant aux besoins africains».Le président Bouteflika précisera que l'Afrique attend «un partenariat renforcé sous forme de formation et de perfectionnement ainsi que la fourniture d'appui technique aux institutions africaines». Il demandera aussi un renforcement des moyens matériels et des équipements de surveillance au niveau des frontières, de même que l'enrichissement et la modernisation des bases de données et la systématisation des échanges de flux de renseignement opérationnel. Un autre point sur lequel insistera le président Abdelaziz Bouteflika, au nom de l'Etat algérien et des pays d'Afrique, celui qui porte sur la nécessité de criminaliser le paiement des rançons : «le tarissement des sources de financement du terrorisme suppose aussi la criminalisation du paiement de rançons aux groupes terroristes preneurs d'otages». Abdelaziz Bouteflika précisera que «cette approche de partenariat en matière de lutte contre les menaces transversales s'inscrit dans la dynamique ouverte par la récente Conférence de Paris qui a adopté un ensemble de mesures pluridimensionnelles pour renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic de drogue».