Le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) a examiné et édicté, à l'issu d'une session ordinaire qui s'est tenue le 24 mai dernier et présidé par le Directeur de la banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, deux nouveaux règlements et non des moindres. Ces deux nouveaux textes ont pour objectif de renforcer la surveillance des risques interbancaires et la gestion du risque de liquidité. Ces deux nouvelles dispositions sont détaillées dans un communiqué de presse du CMC parvenu à notre rédaction jeudi dernier. Selon cette institution, le premier règlement est relatif à la surveillance des risques interbancaires et pour ce faire «un système de surveillance interne et de limitation d'encours de prêts et d'emprunts interbancaires, notamment ceux opérés sur le marché monétaire, que les banques et les établissements financiers sont tenus de mettre en place, va être installé», indique le CMC. En ce qui concerne le second règlement portant identification, mesure, gestion et contrôle du risque de liquidité, le Conseil de la monnaie et du crédit a mis en place des dispositions que les banques et établissements financiers devront appliquer. «Le second règlement institue un cœfficient de liquidité minimum que ces derniers doivent respecter à tout moment», indique le communiqué du CMC. L'institution précise que ces deux règlements s'inscrivent dans une optique d'une meilleure pratique de gestion de liquidité et de suivi des opérations interbancaires et de l'amélioration de la qualité du reporting prudentiels. «Ils viennent aussi renforcer les instruments de supervision et de contrôles et donner ainsi au système bancaire algérien plus de stabilité et de solidité», ajoute-t-elle.Par ailleurs, le CMC, lors de sa session ordinaire, a passé en revu les principaux indicateurs monétaires et de crédit du premier trimestre 2011. S'agissant du montant de l'argent en circulation dans l'économie nationale (ou masse monétaire M2), il s'est accru de 5,5% au cours de ce premier trimestre 2011, soit une hausse légèrement inférieur au taux de croissance de la monnaie fiduciaire (6%), mais supérieur à celui des dépôts dans les banques. Concernant la progression des crédits à l'économie, elle s'est poursuivie au cours du 1er trimestre avec une croissance des crédits aux entreprises privées d'un taux de 7,3%. Quant à l'inflation annuelle moyenne à la fin du trimestre, elle s'élève à 3,71%, enregistrant un recul par rapport au taux de fin d'année 2010 qui était de 3, 91%, mais «reste en deçà de l'objectif d'inflation arrêté à 4% par le Conseil de la monnaie et du crédit», précise le communiqué qui ajoutera qu'au cours du premier trimestre 2011, l'inflation annuelle moyenne est restée en phase avec les prévisions à court terme. Z. A.