Photo : Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine La protection de l'environnement continue de susciter l'intérêt des autorités et de la population, qui cherche aujourd'hui à améliorer son cadre de vie ou à trouver un nouveau milieu qui l'abriterait loin de la pollution. Aujourd'hui, les différentes formes de pollution générées dans les villes par les activités quotidiennes de l'homme représentent un danger réel pour la santé des citoyens. Les dispositions prises par l'introduction d'une réglementation capable de contrecarrer les types de pollution semblent encore loin d'atteindre leurs objectifs vu l'absence d'une culture de préservation de l'environnement et d'une politique de lutte efficace sur le terrain. Il faut reconnaître que les instruments de mesures environnementales ne sont pas à la portée des citoyens et ils sont presque inexistants sur le marché. Certains citoyens – ils sont rares il faut le dire – soucieux de contrôler leur environnement sont tentés par se doter de sonomètres ou de pH-mètres et autres instruments mais ne les trouvent pas sur le marché. En matière de réglementation, il semble qu'il manque encore des textes d'application permettant de désigner et d'orienter les services concernés par les prises de mesures, et ce, afin de définir le seuil toléré par la pollution.Beaucoup reste à faire en matière de protection de l'environnement, selon des spécialistes, d'autant plus que la pollution engendrée par les véhicules influe énormément sur la santé de l'être humain ainsi que sur son environnement immédiat. L'augmentation du parc roulant et la mobilité des citoyens se déplaçant au moyen de véhicules personnels ne font que générer plus de pollution, qui se manifeste par les gaz qui se dégagent des moteurs, provoquant des difficultés respiratoires, des problèmes cardiovasculaires et visuels et autres cancers. Les gaz d'échappements un poison dans l'air Selon l'OMS, les gaz (Co, Nox, PM, Cov, SO2…) dégagés par les véhicules sont la cause de la mort de plus de 100 000 personnes annuellement au niveau des pays de l'Union européenne. Le bruit généré par les moyens de transport n'est pas sans danger sur la santé s'il dépasse les 65 décibels. Selon des recherches, plus de 120 millions d'habitants sont exposés aux dangers de la nuisance sonore dans les pays de l'Union européenne. La quantité de gaz dégagé dépend, selon les spécialistes, de la distance parcourue quotidiennement et de l'âge du véhicule. Les véhicules anciens ont été construits selon des normes environnementales qui ne prenaient pas en compte la réduction de la quantité de gaz dégagée par rapport aux nouvelles générations de véhicules. Une comparaison entre les normes Euro1 datant de 1993 et celle d'Euro5 de 2009 utilisées dans la construction des moteurs de camions et bus montre que la quantité du Co a baissé de 4,9 à 1,5 g/km alors que les particules ont baissé également de 0,40 à 0,02 g/km. Ce qui incite donc à retirer de la circulation les véhicules âgés et réalisés selon des normes dépassées.L'autre moyen pour réduire la pollution automobile consiste en l'utilisation du carburant sans plomb et du GPL. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, l'essence sans plomb n'est utilisée que par les véhicules conçus pour ce type de carburant alors que pour le GPL, de nombreux automobilistes en sont équipés. D'autres préfèrent rouler avec le carburant ordinaire, et ce, pour l'unique raison que le GPL peut affaiblir le moteur avec le temps, une hypothèse non justifiée pour l'instant d'autant plus qu'on continue de voir des conducteurs installer le dispositif GPL au niveau des points agréés à cet effet. Cette situation est due en particulier au manque de sensibilisation à ce type de carburant. Ce qui revient à dire qu'il est important d'inciter les citoyens à changer son mode de transport individuel et à opter pour le transport en commun, comme il est aussi nécessaire, selon les spécialistes, de privilégier l'utilisation des TIC pour réduire au maximum la mobilité des citoyens.Comme il est aussi important, pour la protection de l'environnement, d'utiliser des modes de transport «verts» tel le vélo pour les déplacements en ville, ce qui permettra de réduire la pollution et préserver la santé des citoyens d'autant que le vélo génère une activité physique nécessaire pour maintenir le corps humain en bonne santé. Pour des transports écologiques Il faudrait également inciter les citoyens à ne pas utiliser leurs véhicules en ville, et ce, à travers la mise en place d'une taxe de pollution, ce qui pourrait avoir un effet positif, mais seulement si le transport en commun est performant et s'il existe des avantages, tels des abonnements mensuels assurant une réduction importante dans les frais de déplacement.Aujourd'hui, nos villes souffrent de plus en plus des embouteillages et de l'utilisation excessive du véhicule, ce qui entraîne des difficultés énormes également pour les moyens de transport en commun qui se retrouvent en fin de compte victimes du véhicule individuel.En conclusion, il faut dire que la lutte contre la pollution provoquée par les véhicules exige la mise en place d'une nouvelle politique de transport dans les villes, axée sur les nouvelles techniques conçues pour assurer une mobilité rapide à l'intérieur des tissus urbains.