Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Selon des médecins, vivre dans un environnement sain est aussi important pour préserver sa santé. Cependant, il semble aujourd'hui quelque peu difficile de trouver un milieu non pollué vivable sans s'exposer à des risques pour notre santéIl est vrai que des dispositions ont été prises par les pouvoirs publics pour lutter contre les différentes formes de pollution et éviter leurs impacts négatifs sur l'environnement à travers l'adoption d'une batterie de lois, qui restent, malheureusement, encore difficiles à appliquer, et ce, pour plusieurs raisons.Selon des citoyens, ces raisons sont parfois liées à l'individu même en terme d'implication, ou bien à l'absence de textes d'accompagnement devant faciliter leur exécution. En plus de l'insalubrité qui caractérise les lieux publics, la population est confrontée à la problématique des rejets atmosphériques, des déchets ménagers et des nuisances sonores.Les citoyens jugent également inacceptable de voir des lieux très fréquentés dont la propreté laisse à désirer.Ceci dit, les commissions de contrôle de wilaya effectuent des visites inopinées dans les cafétérias, les restaurants et autres lieux publics pour vérifier l'application de la réglementation en matière d'hygiène. Pour ce qui des établissements de santé, le respect de l'hygiène est vital, d'autant qu'une simple défaillance peut être à l'origine de la propagation de microbes et la contamination des patients ou parfois de visiteurs venant voir des proches malades.Dans la wilaya de Aïn Defla, le manque de salubrité dans ces établissements est souvent décrié. Cet état de fait est dû à une mauvaise application des mesures et règles prises dans ce sens, et ce, en dépit des dispositions engagées. Les agents chargés du nettoiement semblent mal informés sur les consignes à suivre afin d'éviter une contamination à l'intérieur de ces infrastructures hospitalières. Il faut ajouter à cela que l'élimination des déchets hospitaliers n'obéit pas aux normes, même s'ils sont classés par types. Des citoyens affirment trouver, dans des décharges, des déchets médicaux spéciaux censés, pourtant, être éliminés. Pour ce qui est des incinérateurs, des médecins disent que des hôpitaux utilisent des brûleurs, responsables d'une pollution atmosphérique capable de provoquer plusieurs types de maladies difficiles à traiter. Les services de l'environnement, qui ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur ce genre de pollution, effectuent régulièrement des contrôles pour vérifier d'éventuelles infractions à la réglementation. Il est pourtant clair que le traitement des déchets hospitaliers doit se faire dans les normes afin d'éviter tout impact sur la population. L'installation d'incinérateurs dans leshôpitaux pose également problème. Selon des spécialistes, cette méthode nuit à l'environnement et représente un danger pour la population, même si ces engins sont dotés de filtres. Ces mêmes spécialistes expliquent que nombre de pays ont délocalisé les incinérateurs pour les installer dans des zones très éloignées des villes. Des recherches récentes ont montré que l'unique moyen pour éviter la pollution par la dioxine, responsable de maladies et autre cancer, c'est d'arrêter l'incinération des déchets à l'intérieur des zones urbaines. Ceci dit, le secteur de la santé a besoin davantage de moyens pour améliorer l'hygiène dans les établissements de santé, sachant que cela exige, en plus d'un matériel adéquat pour la stérilisation des instruments, des équipements pour le ramassage des déchets. Outre la formation du personnel en charge de l'hygiène dans les structures sanitaires.