Partout à travers les principales Bourses mondiales, les valeurs bancaires étaient malmenées hier au lendemain de la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, l'un des piliers de Wall Street, et la reprise de Merrill Lynch par Bank of America. Après la plus forte baisse quotidienne en points à Wall Street, depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, les Bourses européennes et asiatiques ont de nouveau plongé hier, alors que les ennuis de l'assureur AIG laissent craindre que la crise financière ne s'étende encore. Des changements fatals intervenus plus d'un an après le début de l'effondrement du crédit immobilier ont ébranlé la scène financière internationale. Le dépôt de bilan de Lehman Brothers «est un choc pour les participants sur les marchés d'actions et les pousse à fuir davantage les risques», ont commenté les experts de la scène financière internationale européenne. Mais du côté des Bourses asiatiques, c'était la dégringolade hier. Un plongeon de 5% a été enregistré à Tokyo, deuxième place financière mondiale, par l'indice Nikkei en fin de matinée alors qu'à Hong Kong, le Hang Seng connaissait une dégringolade de 6,54% dans les premiers échanges. La Bourse de Singapour a également ouvert en fort recul (-2,31%), de même que celles de Taïwan (-3,88%), Manille (-4,26%) et Nouvelle-Zélande (-2,30%). Des chutes de plus de 10% affectaient également des titres des principales banques japonaises comme Mizuho, Mitsubishi UFJ, Sumitomo Mitsui ou Resona Holdings, dont certaines sont d'importantes créancières de Lehman Brothers. Cette situation de crise a poussé les gouvernements et les banques centrales à réagir. Et ce, à travers des appels au calme et à la prudence. L'action la plus importante d'hier reste l'injection dans le circuit bancaire de 50 milliards de dollars par la Banque de réserve fédérale. S. I.