La secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Noria Hafsi, a défendu bec et ongles le système des quotas pour les femmes, seul moyen, à ses yeux, d'assurer la présence de la gent féminine dans les assemblées élues. Devant la commission de Bensalah, qui l'a reçue hier, elle a proposé un quota de 30% en alternance. «L'UNFA a toujours interpellé le président de la République pour qu'il prenne des décisions permettant à la femme de participer aux assemblées élues, il a répondu à notre appel, ce qui fait que l'UNFA a participé à la commission chargée de rédiger la loi organique», a indiqué, hier, la secrétaire générale de l'UNFA, Noria Hafsi. Ayant été reçue en audience à la troisième semaine du début de ces consultations, elle a affirmé que son organisation avait proposé le système des quotas parce qu'elle est convaincue que si ce système n'est pas adopté jamais les femmes ne seront présentes dans les assemblées élues. De plus, a-t-elle ajouté, l'Algérie a toujours été à l'avant-garde dans la promotion de la femme. Toutefois, pour la secrétaire générale de cette organisation satellite du RND, «le nombre de femmes dans les assemblées élues ne dépasse pas les 7%, alors que dans les pays voisins, la Mauritanie par exemple, le taux des femmes dans les assemblées est de 25%». Ce qui lui fait dire que «pour l'Algérie, qui a toujours été leader pour les pays arabes, mais aussi pour les pays africains, se trouver à la traîne n'est pas à notre honneur». Donc, a-t-elle proposé, «pour une période transitoire, il est impératif d'adopter ce système, bien que beaucoup de gens disent que ce n'est pas démocratique, moi je dirais quelle démocratie en l'absence de femmes ?»L'UNFA a proposé un quota de 30%, avec alternance, dans le projet de loi organique, présenté au gouvernement, a indiqué Mme Hafsi, en rappelant avoir fait partie de la commission installée par le ministre de la Justice sur instruction du président de la République.