On ne peut parler de Tlemcen sans parler de son école de musique andalouse, qui, d'ailleurs, revendique la paternité et l'héritage de ce genre musical, paternité que lui disputent les écoles d'Alger et d'Oran. Et comme Tlemcen est élue capitale de la culture musulmane 2011, elle ne pouvait donc faire l'impasse sur une musique qu'elle considère comme un élément majeur de son identité culturelle. A ce titre, l'université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen organisera du 13 au 15 juin, un colloque international dont le thème est la «poésie et la musique andalouse de l'école de Tlemcen comme modèle». Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», vise, selon les organisateurs cités par l'APS, à faire connaître le riche et varié répertoire de poésie et de musique héritée de la culture arabo-musulmane de l'Andalousie et des grandes écoles qui se sont illustrées dans ce domaine dont l'école de Tlemcen comme modèle. Les travaux de ce colloque, auquel un nombre important de chercheurs et d'historiens d'Algérie et de pays arabes et musulmans devront participer, aborderont sous thèmes : «La nouba entre légende et recomposition historique» ; «La nouba : son origine, sa composition, ses formes similaires et ses branches dans le monde arabo-musulman» ; «la technique de la nouba, ses textes entre significations et interprétation musicale» et «L'enseignement de la musique andalouse passé, présent et avenir». Les organisateurs préciseront que cette rencontre sera organisée en collaboration avec le Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et d'histoire (Cnrpah) d'Alger.La musique classique andalouse est née, comme son nom l'indique, en Andalousie au 11ème siècle. Son enrichissement est l'œuvre de savants, artistes, poètes, qui l'ont rendu célèbre pour la production musicale dans des villes et cités comme Cordoue, Séville et Grenade. Les spécialistes attribuent la date de l'émergence de ce genre musical à Abou El Hasan Ali Ibn Nafie (789-852), connu sous le nom de «Ziriab». La musique andalouse se répandra par la suite dans la société andalouse grâce à Abou Bakr Ibn Yahia Al Sayegh, connu sous le nom d'Ibn Baja (1070-1138). R. C.