La librairie du Tiers-Monde a accueilli mardi dernier M. Kamel Bouchama pour une vente dédicace à l'occasion de la sortie de son ouvrage Kaïd Ahmed, homme d'Etat. A la question sur les raisons qui l'ont poussé à écrire ce témoignage, M. Bouchama estime que Kaïd Ahmed en tant que «grand homme méritait un livre dans un contexte marqué par l'hégémonie de la rumeur», allusion faite aux récentes déclarations de différents témoins directs ou indirects de l'histoire contemporaine de l'Algérie. Il a tenu à rappeler que son ouvrage s'adressait aussi à la jeune génération. Estimant que cette dernière vit une «période morose de dépréciation» et qu'elle est devenue «adepte de l'échec». M. Bouchama voulant montrer qu'à une époque, les algériens «étaient capables de faire le maximum pour leurs pays». C'est donc un travail de réhabilitation que propose M Bouchama. Réhabilitation qui, selon lui, ne concerne pas seulement le personnage de Kaïd Ahmed mais les idées et «l'école» de pensée qu'il a pu incarner pour ceux qui l'ont connu. M Bouchama s'est longuement attardé sur les conceptions politiques, économiques et culturelles de Kaïd Ahmed. Les qualifiants de «visionnaires» et qu'elles auraient pu, si elles avaient été prises en compte, éviter à l'Algérie un bon nombre de mauvais choix. Quant à la question de l'écriture de l'Histoire et de la démarche qu'il privilégiait. M Bouchama a estimé, non sans une certaine colère, que «l'ego des témoins et des acteurs» prenait souvent le dessus sur le souci de «vérité». F. B.